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 And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]

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Jared Parker

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MessageSujet: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyVen 18 Déc - 16:08

Fin de simulation mission pour les membres du SRU. Bilan positif, négociation réussie. Quoi demander de plus ! Une journée de plus à ajouter à celles des « bonnes » journées. Ces mêmes journées qui renforçait un peu plus le moral des troupes et surtout celui de Jared. Il y avait des choses qui ne changeaient pas et c'était agréable de savoir qu'il pouvait se reposer sur quelques notions stables. Bien sûr, il existait malgré tout des mauvais jours mais pas celui-ci. Il avait donc un répit à profiter avec soin même s'il gardait à l'idée que la journée aurait été encore meilleure s'ils n'avaient pas eu à intervenir, lui et son équipe. Ça c'était des journées idylliques mais elle était bien rare. Et si tel n'était pas le cas, il n'aurait plus de job. Il fallait savoir voir les choses dans leur ensemble et ne pas cibler le singulier. Pas toujours évident surtout s'il l'on considère qu'il sont eux aussi tout humain sont-ils, le singulier est un aspect que l'on ne peut pas vraiment occulter quand l'envie nous en prend. Et pourtant, il se devait de faire preuve de professionnalisme et d'objectivité. Et pourtant il basait l'art de la négociation sur sa façon de voir de monde et de la façon dont il doit être régit. S'appliqua toujours à ce que cela corresponde à ce qu'il y a de mieux, de valide et cela même si parfois l'injustice domine. Avec le lourd passé qu'il trainait derrière lu, il n'était pas toujours aussi évident pour Jared de raisonner au mieux. Parfois il y avait des choses que jamais il ne pourrait comprendre, qui ne vont en rien dans le sens qu'il voudrait qu'elles prennent et il se contraint de l'accepter. Alors comment aller raisonner quelqu'un sur des valeurs que vous-même avaient bien du mal à tolérer ? Il en allait de là que sa vision des choses en étaient constamment perturbée. Mais il arrivait malgré tout à faire avec. Enfin, il aimait le croire. Il avait parfaitement conscience de ses faiblesses et ça le rongeait intérieurement. Lui que rien ne pouvait atteindre, que rien ne pouvait affecter, que rien ne pouvait détruire, c'était retrouvé prisonnier de ces propres cauchemars. Et désormais, il n'avait pas de meilleurs choix que de regarder la peur en face celle qui s'était emparé de sa vie et qui en gérait les moindres faits et gestes. Du moins en dehors de son travail. Au centre, les choses paraissaient différentes. Lorsqu'il ne se trouvait pas dans une situation plutôt ambigüe, mal défini, il arrivait à se retrouver. Il parvenait à redevenir lui-même en partie du moins. Mais dès le seuil franchi et ceux dès qu'un de ces pieds en quitter le complexe, toutes ces hantises ne heurtaient à nouveau pour ne plus le quitter jusqu'au lendemain. Assez étrange quand on y pense. Pourtant, il avait affreusement besoin de cette cassure.
A présent, il tentait du mieux qu'il pouvait de gérer l'extérieur afin qu'il soit plus en harmonie avec l'intérieur. Il ne savait pas encore si on pouvait parler de réel succès mais il sentait quelques choses de différent. Il y avait une variation. L'origine, il ne la connaissait pas ou alors lui était-elle encore trop flou. Mais l'arrivée de Selene au SRU avait à tout jamais changé la donne.

Sortant de la douche, il se rhabilla pour quitter le centre des opérations. Il était temps de retourner du côté privée de sa personnalité. Ce semblant de liberté lui avait fait du bien. Mais sa fille lui manquait terriblement. Il salua ces collègues encore sous la douche et sortit des vestiaires. Il arpenta le couloir pour remonter au grand hall sans se presser. La précipitation faisait faire des erreurs, l'anticipation et le contrôle était beaucoup mieux, plus facilement gérable pour lui. Il profitait de ces derniers instants de cette journée positive pour en conserver le sentiment le plus longtemps possible.
Et en bout de couloir il aperçut une ombre au loin avançant dans sa direction. Il progressa lui aussi dans cette direction afin d'échanger quelques pensées réconfortantes et amicales avant de partir. Autant achever la journée sur une note positive et il allait sans dire que Jared aimait son job et encore plus les personnes qui en faisant l'environnement.


Dernière édition par Jared Parker le Sam 19 Déc - 18:50, édité 1 fois
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Dorothy Jenkins

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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptySam 19 Déc - 11:38

Fin de journée! Dorothy s'étira sur son siège et fit involontairement craquer ses articulations. Restéer assisse toute une journée l’ankylosait parfois, ceci dit elle préférait cela à certains petits boulots fait auparavant. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle, le hall était plus ou moins vide, arpenté par quelques agents qui rentraient chez eux. On ne pouvait pas qualifier la journée de totalement calme, mais c’était un jour de travail normal avec un rythme régulier. Ce que détestait le plus la secrétaire était les missions que remplissait parfois l’équipe du SRU et qui avait coûté la vie, en quelque sorte, à Laurie. Dorothy grimaça à cette pensée. En arrivant au SRU, elle s’était imaginé que seuls les agents de terrain risquaient leur vie, mais pas le personnel administratif ou médical de l’équipe… Sauf que la réalité avait été différente. Étrangement depuis cet accident lors d'une mission, elle avait plus peur pour ses collègues de terrains quand ils sortaient. Elle n’avait pas des liens aussi étroits que ceux qui l’unissaient à Laurie ou à Mike avec tous, mais elle gardait la peur au ventre qu’un d’eux ne reviennent pas.

Dorothy ramena son regard sur son bureau, placé stratégiquement à l’entrée même du hall. Cela lui donnait une vue d’ensemble sur le couloir, mais aussi un aperçu de qui entrait et sortait du SRU. Ça pouvait avoir un côté distrayant quand elle n’avait rien à faire et que la journée était paisible, ou stressant quand elle essayait de se concentrer. Mais elle préférait travailler ici que retournait à sa vie peu sure d’avant. Au moins, elle avait une stabilité et une place quelque part. Et cela valait bien d’être dans le passage de tout le monde et les courants d’air ! Elle éteignit son ordinateur portable et enclencha le répondeur automatique, son service était fini depuis un bout de temps déjà mais par habitude et pour sa sureté mentale, elle avait attendu que les agents soient tous revenus. C’était sa manière de se rassurer et les heures supplémentaires ne la dérangeaient pas, après tout elle vivait seule. Et puis, vu l’heure, elle pourrait encore faire un saut à l’hôpital pour voir Laurie avant de rentrer.

Elle rangea un peu son bureau, mettant sous clés les dossiers et remettant les feutres à place. Une fois sure que tout était nickel, elle mit son téléphone portable dans son sac et se leva pour contournait la meuble. Au passage elle remarqua dans son champ de vision l’arrivée d’un membre de l’équipe. Elle tourna la tête pour voir qui elle allait croiser. Réponse : Jared Parker. Elle n’avait pas particulièrement des liens avec lui, si ce n’est qu’il passait deux fois par jour devant elle et qu’ils avaient parfois un échange sur un dossier ; mais Dorothy se débrouillait pour être sympathique et accueillante avec tout le monde ici. Elle offrit donc un sourire amical à Jared quand il fut assez près d’elle.


« Bonne soirée, Monsieur Parker »le salua-t-elle une fois qu’il fut à sa hauteur.

Elle n’était pas assez proche de lui pour l’appeler par son prénom, du moins selon ses propres critères à elle. De toute manière, elle n’avait pas souvenir qu’ils aient échangé plus que cela et des informations pratiques. Ce que Dorothy savait vaguement de Jared Parker, elle le devait au fait qu’on lui avait fortement conseillé de lire les dossiers des agents pour elle connaitre un minimum l’équipe. Il paraissait que cela pouvait lui être utile dans ses interactions avec l’équipe…
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptySam 19 Déc - 18:23

Des pensées pleins la tête, comme à son habitude. Voilà l'état d'esprit de Jared à ce moment de la journée. Parfois il avait l'impression qu'il réfléchissait bien plus que la plupart de tous ces semblables. Idée amusante dans le fond mais pas franchement réconfortante. C'était à se filer des maux de têtes atroces. Mais c'était son quotidien, il faisait avec. Ce n'était pas quelque chose qui était dur à supporter, dans le fond, il en avait besoin. C'était sa manière à lui de s'évader. Et dans son job, c'était une valeur sure. Parfois, il réfléchissait sur des choses qui ne le touchait pas personnellement mais il ressentait le besoin de le faire. Faire une interprétation de tout et n'importe quoi. Il avait toujours eu certaines facilités avec le relationnel. Il ne se l'expliquait pas, c'était ainsi. Les gens engageaient le contact verbal avec lui plus facilement qu'avec n'importe qui. Il avait surement une tête qui revenait bien. Ainsi soit-il ! Après tout, il ne s'en plaignait pas. Il parvenait à mobiliser un minimum l'attention quand il conversait avec quelqu'un ce qui facilitait bien le processus lorsqu'il était en présence d'un potentiel suspect. Il restait convaincu que la parole enlevait 50% du travail d'une équipe de l'unité de réponse stratégique. Bien sur, il n'y avait pas toujours matière à discuter et chez certaines personnes, le simple fait d'engager un contact les rendaient encore plus nerveux. Mais c'était d'après lui, le moyen le plus efficace de résoudre un conflit. C'est par la parole et la discussion que l'on décèle plus facilement le pourquoi ça ne va pas. Ce n'est pas en martelant la gueule d'un mec que l'on en apprend davantage sur lui. Il ne passait pas non plus par le chantage ou la menace. La violence n'était à utiliser que dans les cas extrêmes, ceux dans lesquels tout le reste n'a était qu'inefficace ou alors en cas d'urgence. Et employer la force représentait pour lui un échec de la négociation donc automatiquement qu'il avait merdé quelque part. Une sorte d'erreur de sa part. Il prêchait son contraire bien qu'il fasse parti des meilleurs tireurs d'élites de cette partie du pays. Non, pour lui la manière forte n'était que le dernier recours possible et pas avant, sauf bien évidemment, en cas de force majeure. Il connaissait le règlement ainsi que les procédures qu'entrainait un scorpio. Alors quand il parvenait à l'éviter, c'était une glorieuse réussite.

Progressant vers le hall d'entrée, il distingua de plus en plus la personne qui se trouvait encore dans le hall. C'était Dorothy, leur fidèle secrétaire de l'équipe. Lorsqu'il fut à sa hauteur, elle le salua affichant un sourire amical auquel il s'était fait. Il la savait sympathique mais jamais il n'était allé au devant d'elle en dehors de leurs contacts purement professionnel. Il ne savait pas ce qu'il l'avait amené à être aussi réticent à son égard, surtout qu'il n'était pas du genre à porter des préjugés envers les personnes de son entourage. Il ralentit lorsqu'il passa près d'elle et lui retourna la formule de politesse :

-Bonsoir, Mademoiselle Jenkins.

Puis il se dit que c'était une occasion comme une autre d'engager le premier contact avec elle. Il ne savait pas ce qui avait fait naitre de telles réticences en lui, alors il ne pourrait pas souffrir de ce qu'il ignore tant qu'il l'ignore encore. Au lieu de quitter le centre sans plus de mots, il s'avança vers elle et lui dit :

-Votre journée a été bonne ? Pas trop longue ?

Il ne comptait pas non plus les minutes. Il pouvait bien lui accorder quelques instants. Ça ne pourrait qu'améliorer leurs contacts futurs et il n'était pas contre la connaître un peu plus. Après tout, il ignorait tout d'elle.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptySam 19 Déc - 19:42

Dorothy était déjà entrain de chercher son lecteur Mp3 dans son sac, quand Jared Parker lui répondit. Elle releva un peu la tête et lui offrit un second sourire amicale, avant de replonger la tête la première dans son sac, pourtant pas si grand ! Il lui était, là tout de suite, impossible de remettre la main sur l’objet désiré et ça la stressait. La jeune femme passait depuis l’âge de 15 ans, sa vie avec ses écouteurs dans les oreilles. Il n’y avait que quand elle travaillait ici au SRU qu’elle évitait de le mettre. Mais vivre sans musique, sans la possibilité d’oublier ce qui l’entourait pour se plonger dans un univers qu’elle adorait… Non impossible pour Dorothy Jenkins ! Il fallait qu’elle le retrouve avant de quitter le bâtiment. Alors qu’elle l’avait enfin en main, l’agent Parker s’arrêta et lui posa une question. De surprise qu’il engage un semblant de conversation, elle lâcha le Mp 3 qui atterrit sur le sol.

Ses yeux se posèrent d'abord sur Jared Parker, puis sur l'objet au sol et elle fit un second aller-retour avant de fixer sur son intention sur le jeune homme. Elle se reprit assez vite pour lui répondre.


« C’est toujours une bonne journée quand l’équipe revient au complet… » Se contenta-t-elle de dire avec un sourire chaleureux.

Dorothy était plus que surprise que Jared engage une conversation. De tous les membres de l’équipe, il était celui, avec Brad Crawford, avec qui elle avait le moins de contacts. Elle n’avait pas vraiment d’appréhension par rapport à l’agent Parker, c’était juste que…. Elle était de nature timorée et avait toujours eu dur à s’intégrer. Il lui fallait du temps pour oser sortir à quelqu’un autre chose qu’une politesse et pour se livrer un peu. Si Laurie s’était imposée et que Mike s’était un peu ri d’elle avant de venir la réconfortait un soir, Jared avait toujours gardé ses distance. Et Dorothy le trouvait assez impressionnant pour ne pas oser aller au-delà de ce qu’il semblait disposer à accepter de sa part. De toute manière, elle ne s’imposait jamais. Cependant elle était toujours restée gentille et polie avec lui. Bref, elle était assez surprise de sa question mais quelque part elle était heureuse pour une fois de pouvoir parler un peu avec lui.


« Et la votre ? » Osa-t-elle demander, tout en s’accroupissant pour ramasser son malheureux lecteur Mp3. Mais bon cet objet en avait vu d’autre et le glisser discrètement dans la poche avant de son sac à main. La musique pouvait attendre…
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptySam 19 Déc - 23:50

Les gens avaient de l'importance pour Jared. Il ne se l'expliquait pas, c'était ainsi. Il avait toujours eu des tas de questions au sujet de gens qu'il connaissait à peine. Une personne dans une rue, un regard furtif échangé suffisait. Ou alors un rapport plus poussé, un voisin de longue date ou alors un ami de la famille. Ça ça arrivait peu. Mais quand ça arrivait il ne pouvait s'empêcher de se questionner sur l'état d'esprit des gens à leur imaginer un vécu qui pourrait leur correspondre. Il lui arrivait bien entendu de se tromper mais parfois il tombait juste. Et des gens, il en avait connu. Mais depuis deux ans, cet aspect là avait eu tendance à s'estomper. Il ne se retournait plus dans la rue pour s'excuser quand il bousculait quelqu'un avec le même entrain.Il le faisait toujours mais différemment. Ce même entrain que l'on a quand on coule une vie paisible et tranquille. Toujours souriant où même un mauvais jour ne ternissait jamais très longtemps votre impression sereine et calme. Certes, il n'avait pas vraiment changé d'attitude mais il sentait qu'il lui manquait cet élan. Il faisait toujours les mêmes actions mais elle perdaient de leur sens. Aussitôt faites, aussitôt oubliées. Ne restait que cette fausse impression de façade qu'il avait accepté à mesure que le temps s'écoulait. Il souriait toujours mais bien moins qu'avant. Il ne parvenait plus à apaiser les gens qui croisait par sa simple présence et inversement. Soit c'était parce qu'il n'y croyait plus vraiment soit c'était uniquement parce que cette impression avait cessé d'exister … comme ça. Mais peu importait. Il faut savoir changer même s'il n'aurait pas préféré.

Là, il s'était trouvé en charmante composition pour faire le premier pas vers Dorothy. Il ne savait toujours pas pourquoi il l'avait fait mais ne regrettait rien. Il se sentait bien, tranquille, serein. Comme si elle était le premier contact après des années d'absence. C'était très étrange. Peut être n'avait-il plus jamais reparlé à une inconnue depuis elle ?
Il constata que son action avait légèrement perturbé la secrétaire qui ne devait surement pas s'attendre à ce qu'il vienne lui adresser la parole. Elle laissa tomber au sol le lecteur MP3 qu'elle avait dans la main sur le coup de la surprise. Jared en fut tout aussi étonné. Avait-il perdu le tact de ces débuts ? C'était chose sure, à force de manquer d'entrainement, on finit par rouiller. Elle le regarda, interloquée, et alors qu'il allait lui ramasser son MP3, elle lui répondit soudainement. Il lui sourit amicalement puis lui répondit :

-Ça va s'en dire
, répondit-il en baissant la voix.

Sur ces mots, il repensa à Laurie, leur psychologue avait qui Jared avait noué des liens stables. Cette même personne sur qui il pouvait toujours compter quand mentalement ça n'allait plus. Maintenant, il ne pouvait se confier qu'à lui-même. Il lui avait fallu des années pour parvenir à s'ouvrir à Laurie et depuis qu'elle n'était plus là, il ne trouvait pas la force nécessaire pour tout refaire. Elle lui manquait, c'était certain, comme à tous ici, au SRU. Son absence avait laisser un manque amer. Mais il se devait de garder la tête froide, c'était capital.
Puis elle se risqua à lui retourner la question.

-Plutôt positive
, lui glissa t-il alors qu'elle ramassait son lecteur et le rangeait dans son sac.

Il reprit tout de suite après de peur de laisser s'installer entre eux ce silence bien trop difficile à rompre.

-Et vous vivez dans le coin ? Parce que je ne vous est jamais croisé à l'extérieur.

Cette échange était fort sympathique mais il la sentait pas très à l'aise. Il fallait bien l'avouer, il ne se sentait plus trop à sa place à cet instant. Il agissait depuis quelques jours avec spontanéité tellement qu'il s'en étonnait lui même. Mais dans le fond, cela n'avait rien d'un crime. Il ne faisait que réapprendre. Mais il y avait cependant des ratés.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyDim 20 Déc - 11:56

Dorothy apprécia le fait que Jared Parker n’arrête pas la conversation et lui réponde. C’était gentil de sa part, surtout si on tenait compte du fait que c’était la première fois en deux ans qu’ils échangeaient à deux plus que le « bonsoir » traditionnel ! Elle n’allait pas nier que la conversation la mettait un peu mal à l’aise, simplement parce qu’elle ignorait où il voulait en venir et que c’était une inconnue pour elle. Dans un sens, sa timidité reprenait un peu le dessus et elle essayait de se mettre à l’aise un maximum. La jeune femme avait remarqué que son côté timoré et son inaptitude à paraitre totalement détendu quand elle parlait avec quelqu’un, faisait que parfois les gens s’imaginaient la déranger et mettaient fin plus vite à la conversation. Hors c’était simplement qu’elle ne savait pas quoi dire ou faire… Et encore, là, elle avait de la chance, elle n’avait pas balbutié ou viré au rouge pivoine ! Peut-être parce qu’elle le connaissait un peu ou du moins qu’elle lui avait déjà parlé dans des circonstances précises.

À la manière dont il réagissait à sa première phrase, elle comprit qu’il pensait à Laurie. Elle aurait dû formuler autrement sa réponse, de manière à ne mettre personne mal à l’aise. Parce que maintenant, elle ressentait cette pointe de douleur si familière depuis l’accident. Elle en aurait pleuré si elle avait été seule, chose qu’elle faisait souvent depuis que son amie et collègue était dans la coma. Dorothy baissa la tête histoire de cacher sa tristesse et sa souffrance, qui transparaissaient sur son visage. Laurie avait été sa première véritable amie, quelqu’un en qui elle avait confiance. Et elle savait qu’elle n’était pas la seule proche de la psychologue au SRU… Laurie était proche de tout le monde et très appréciée… Peut-être que Jared avait une affinité particulière avec elle, lui aussi.

L’agent Parker semblait vouloir converser avec elle ce soir, puisqu’il ne se contenta pas de répondre à sa question mais poursuivi rapidement la discussion. C’était surréaliste pour Dorothy cette situation ! Mais étrangement, elle se détendit rapidement et retrouva son éternel sourire. Après tout il n’y avait rien de mal à faire connaissance avec ses collègues, même s’il leur avait fallu très longtemps pour le faire. Et sans être vraiment curieuse, elle se doutait qu’en apprendre un peu plus, même des banalités, pourrait l’aider dans ses contacts avec lui au travail. Elle retrouva son sourire et releva la tête pour le regarder un peu de biais. Elle détestait les contacts visuels trop directs. C’était en partie lié à des souvenirs d’enfances… Oh Dorothy n’avait pas à se plaindre, sa vie aurait pu être pire ! Mais elle savait qu’elle n’avait pas eu un parcours tranquille et doré comme beaucoup de gens. Déjà être la fille d’une mère célibataire, qui n’avait jamais refait sa vie pour offrir ce qu’il y avait de mieux à son enfant n’était pas facile à vivre. Pas qu’elle souffrait de cette absence de père, autrement que dans les remarques désobligeantes qu’elle recevait parfois…. Bref, ce n’était pas vraiment le moment propice pour se perdre dans la mélancolie de son passé !Surtout que Monsieur Parker venait de lui poser une seconde question, comme si il redoutait qu’un silence s’installe entre eux.


« En fait j’habite à Riverdale » Expliqua-t-elle, avant de poursuivre « Mais pour le moment je passe plus de temps au SRU et à l’hôpital… »

Oups, seconde mauvaise réponse de la soirée et il n’y avait pas 5 minutes qu’ils parlaient ! Cette fois-ci Dorothy se mordit la lèvre inférieure. Ne pas penser à Laurie allongée seule dans un lit, des appareils tout autour d’elle la maintenant en vie, dans une pièce impersonnelle et froide…. Parfois, la jeune secrétaire passait la nuit dans la chambre de son amie, surtout quand elle ne travaillait pas le lendemain. Elle parlait à Laurie, lui racontait ce qui se passait au SRU ou alors des anecdotes et souvenirs plus personnels. Elle avait besoin de cela pour tenir … Mais pour éviter de plomber l’ambiance amicale qui s’installait doucement entre elle et Jared, elle enchaina très vite sur autre chose.

« Et vous ? » Interrogea-t-elle avant de changer un peu trop brusquement de sujet : « Je crois savoir… que vous avez une petite fille ? »

Son affirmation finissait plutôt comme une question. Elle était sure qu’il avait un enfant mais plus trop s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Dorothy aimait assez bien les enfants et avait toujours eu un bon contact avec eux, surtout qu’adolescente elle pratiquait le baby-sitting dans son quartier. C’était mal payé, mais ça occupait ses soirées et elle aimait cela. Peut-être que si à 18 ans elle avait été moins conne, elle aurait étudié pour travailler avec les enfants. Mais les choses étant ce qu’elles étaient, elle avait renoncé à cela en quittant le toit maternel pour vivre seule. Elle espérait juste en parlant de l’enfant prolonger un peu la conversation et créer quelques vagues liens avec son vis-à-vis….
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyJeu 24 Déc - 16:19

Jusqu'à maintenant, ils n'étaient ni l'un ni l'autre dans un « trop personnel ». Il y avait des parades que Jared maitrisait à la perfection. Mais il sentait qu'avec elle, c'était inutile. Il n'y avait pas vraiment de mal à dire ou à penser si fort à en teinter vos paroles de mots que l'on pourrait penser directement. Pas avec Dorothy. Il ignorait ce qui le poussait à penser de la sorte, mais il ressentait un climat de confiance. En elle, il ne voyait pas une colporteuse de rumeurs ou alors une femme dont seul les discussions entre deux murs intéressait. Non, elle n'était pas ce style de personne. Ça se sentait. Il était évident qu'en étant secrétaire, elle devait entendre bien plus que nécessaire sur les membres du SRU et leurs relations mais elle était intelligente pour ne pas y porter plus d'attention. Elle ne semblait pas se préoccuper des bruits qui courent. En deux ans qu'elle était là, jamais elle n'avait fait parlé d'elle à la négative. C'était quelque chose de franchement appréciable. Ce qui l'incita à poursuivre la conversation avec elle. Bien qu'ils avaient déjà été amené à se parler professionnellement parlant, se retrouver là devant elle à lui déballer toutes les banalités d'usage qui pouvait y passer par la tête juste pour avoir saisit une occasion d'aller enfin l'aborder, avait sa part d'étrangeté.
Il constata que tout dans son comportement reflétait la même chose. Mais Dorothy ne semblait en rien dérangée. Jared voyait que son attitude plutôt renfermée n'était du qu'au résultat d'années d'expérience de la vie et non au propre fait qu'ils conversaient à cet instant. Les marques ne disparaissent pas toujours aussi vite que nous le voudront. Et le fossé entre la volonté et la réalité est souvent bien immense. Certaines choses se voient plus que d'autres, c'est ainsi et l'on ne peut rien y changer. On a beau essayer et essayer encore, rien à faire, toujours rien ne se passe. On traine son passé plus ou moins facilement. Mais ça n'empêche en rien la sincérité. On a tous nos démons, nos peurs, nos insurmontables. On ne peut que vivre avec.

Alors que leur conversation se déroulait sans trop de difficultés, certaines réponses ou questions élevaient malgré eux des souvenirs communs peu réjouissants. Mais qu'y pouvaient-ils ? Certaines plaies aussi fraiches soient-elles ne se pansent pas aussi facilement. Déjà qu'il avait du mal à refermer celle du passé alors les plus récentes …
Il ne savait pas si elle avait elle aussi ressenti ce malaise mais ces mots venaient de dépasser sa pensée. Il n'allait pas lui reprocher de ne pas avoir encaisser la situation. Personne ne semblait l'avoir fait bien qu'on ne le disait pas forcément. Elle répondit à sa question sans faire preuve d'un regard trop fixe et insistant. Elle avait recouvré son sourire chaleureux et amical qu'on lui connaissait et semblait se détendre petit à petit. Jared l'écoutait avec attention et intérêt. La fin de sa phrase prenait des airs de résignation,comme si elle avait plus ou moins accepté, qu'elle était résolu à voir les choses telles qu'elle était. Elle faisait preuve de beaucoup de courage. Un courage qu'il ne se connaissait pas. Lui, n'arrivait même pas à faire ne serait ce qu'une minuscule allusion à cette tristesse qui le rongeait continuellement. Il préférait la garder enterrer quelque part en lui, mais jamais aussi profondément qu'il ne voudrait.

Il lui sourit à la suite de cette question sans trop quoi savoir y répondre mais elle enchaina très vite de manière à passer le plus vite possible sur ce qu'elle venait de dire. Il sentait en elle beaucoup de souffrance qu'elle n'était pas parvenue à évacuer, malgré elle. Il décida de ne pas revenir dessus. C'était suffisamment dur comme ça. La question qui s'ensuivit pourtant décalé au sujet actuel qu'ils étalaient amena Jared à chasser toutes ces pensées sombres qu'il avait en tête pour afficher un sourire détendu et heureux. C'était ce qui se produisait quand sa fille devenait le centre de conversation. C'était une pensée qui dissipait les nuages et qui laisser apparaitre un magnifique soleil radieux et plein de chaleur, de force vitale.

-Je vis dans le vieux quartier de Toronto, et oui, c'est exact j'ai une fille de 5 ans enfin 5 ans et demi pour être précis, elle y tient beaucoup
(ajouta Jared dans un petit rire).

Puis il la questionna sur ce qui pourrait être susceptible de l'intéresser. Parce qu'il ne savait si elle avait quelqu'un de régulier dans sa vie et supposer alors que l'on est sur de rien, fait tomber dans l'indiscrétion et il ne le voulait surtout pas. Bien que quoi qu'il fasse il devait l'être un peu. Mais tant qu'il ne tombait pas dans l'excès.

-J'ai remarqué que vous aimiez beaucoup la musique ... Vous êtes de ces gens qui parviennent à redéfinir le monde au seul son de jolies notes. Je dois vous dire que vous aller faire des envieux,
Ajouta t-il avec un sourire franc.

Il avait toujours été intrigué par ces personnes là qui arrivent à s'extirper des plus dures situations, à prendre un certain recul sur les choses lorsqu'ils entendent une chanson ou alors quand ils jouent d'un instrument et pleins d'autres moyens. Dans une concentration parfaite. C'était tout simplement fascinant. Et elle semblait être de ces gens là.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyDim 27 Déc - 15:38

La conversation restait sur des terrains neutres. Et cela convenait parfaitement à Dorothy, parce que dans ce genre de discussions, on sait toujours ce qu’on peut dire ou non. Elle n’était pas fan des conversations intimes avec confidences, bien du contraire. Ne pas trop en dire protégeait souvent. C’était quelque chose qu’elle avait appris avec le temps et ses diverses relations. En réalité, il n’y avait qu’à Laurie qu’elle avait fait des confidences personnelles et peut-être des allusions avec Mike… La jeune femme n’était pas du genre à s’épancher sur elle-même ou à poser des questions indiscrètes. Elle préférait nettement que les gens lui parlent d’eux-mêmes. Elle devait reconnaitre que pour les potins, elle avait une place stratégique au SRU. Mais cela ne l’intéressait pas le moins du monde. Elle entendait et voyait beaucoup, mais ne véhiculait rien. Dans le cas contraire elle n’aurait pas pu conserver son emploie et la confiance de certains membres de l’équipe, elle en était sure. Et sa grand mère l’avait éduquée avec ce respect des autres et cette maxime représentée par 3 petits singes : « tout entendre, tout voir et ne rien dire »…
Et le fait que Jared Parker reste sur des détails anodins la mettait à l’aise. Elle se détendit de plus en plus tout en conversant avec lui de tout et de rien. En fait, et même si c’était étrange pour la jeune femme, elle se sentait en confiance avec son collègue. Elle ignorait pourquoi tout à coup, elle se sentait bien au point de parler avec lui sans rougir. C’était certes étrange mais aussi agréable. Pourtant on était loin des banalités polies qu’ils échangeaient tous les jours ou des informations qu’il venait parfois chercher près d’elle ou qu’elle lui apportait. Dorothy avait remarqué que tant qu’elle parlait dans le cadre professionnelle, elle arrivait à faire face et n’était jamais déstabilisée. Ce qui n’était pas le cas lors d’échanges plus privé. En général, et bien qu’étant souriante et accueillante avec tous, elle évitait de se retrouver dans ce genre de situation. Sauf que là, elle se sentait aussi bien que quand elle parlait avec son collègue et ami, et elle n’avait pas vraiment envie de mettre fin à cette discussion.

La jeune femme s’appuya contre le bureau du standard qu’elle occupait en journée. Bizarrement elle avait l’impression que la conversation allait encore durer un bout de temps. Si c’était le cas, elle n’aurait pas le temps de passer à l’hôpital pour voir son amie… Mais elle pouvait faire un jour sans y aller, non ? Elle était persuadée que Laurie l’aurait encouragée à rester et à continuer cette conversation. D’ailleurs la psychologue avait toujours essayé de forcer Dorothy à sortir de son isolement. Bien sur, la secrétaire du SRU était amicale avec tout le monde, mais elle n’avait pas vraiment des amis ici ou même dans son quartier. Elle gardait en elle, cette idée de son passé la mettait au ban de la société un peu… Même si Laurie avait tout fait pour la forcer à voir autrement les choses et encourager un maximum à prendre les devants et à essayer d’être encore plus sociable… Donc, Dorothy était persuadée que son amie lui aurait conseillé de profiter de cette occasion pour mieux connaitre l’agent Parker.
Et puis son envie de connaitre l’autre semblait partagée alors pourquoi mettrait-elle fin à la discussion ?

Tout ce que Dorothy regrettait c’était d’avoir mentionné si souvent l’ancienne psychologue du SRU. Mais Laurie avait une grande place dans sa vie depuis leur rencontre. Il était donc difficile pour elle de ne pas lparler d'elle. Mais face à un agent du SRU c’était un peu délicat : ils étaient sur le terrain le jour où Laurie avait presque perdu la vie, à cause d’une erreur. Et beaucoup était proche de la psychologue, comme elle l’était. Dorothy supposait que personne n’avait encore vraiment surmonté cette épreuve-là. Et, la jeune femme devinait que c’était un sujet à éviter. Alors autant sortir du thème lié au travail. Parler de choses personnelles sans aller trop loin, sous peine d’être vue comme une indiscrète et curieuse. Et la dernière chose qu’elle désirait c’était que Jared retourne chez lui avec une mauvaise impression d’elle. Non, elle espérait lier quelques liens plus ou moins amicaux, du moins un peu moins froid et professionnels.
Dorothy savait que pour les agents de terrain elle ne représentait pas réellement un membre du SRU, qu’il existait un petit fossé entre eux et elle, qu’elle ne franchirait sans doute jamais. Mais vue sa vie actuelle, elle considérait le personnel l’entourant comme sa famille et essayait d’avoir un maximum de bons contacts avec tout le monde ou presque...

Le sourire de Jared Parker à ce moment prouvait combien il adorait se fille. Il devait être un bon père, quelqu’un de très aimant… Quelque part cela faisait plaisir à Dorothy, elle le voyait rarement sourire comme cela, et sa joie de parler de sa fille était communicative. Les parents devaient toujours être fiers de leurs enfants et en parler avec le sourire… Du moins ceux qui avaient une vie normale et des enfants désirés. Si sa mère l’avait eu par accident et l’avait malgré tout aimée, elle détestait parler de sa fille, parce que trop souvent les questions sur le père arrivaient et qu’elle n’aimait pas devoir avouer que ce dernier n’en avait rien à faire. Dorothy ne le connaissait pas, même pas son nom. Tout ce qu’elle savait été qu’il avait été avec sa mère un petit peu mais l’avait larguée quand elle était tombée enceinte… Elle ne dirait pas qu’elle souffrait de cette absence, mais parfois elle aurait aimé avoir une famille normale... Elle chassa ses pensées pour se concentrer sur ce que disait l’agent Parker de sa fille. Elle retrouva le sourire qu’elle avait perdu quelques secondes plus tôt.


« Oh c’est déjà une demoiselle… » Affirma-t-elle amusée par la précision sur l’âge. « Si je n’avais pas fait n’importe quoi à 18 ans, j’aurais aimé travailler avec les enfants… Je les adore et en général c’est réciproque. »

Si Dorothy détestait parler de sa famille ou de sa non vie sociale et sentimentale, elle n’avait jamais eu honte d’avouer ses erreurs de parcours. Et partir de chez sa mère à 18 ans était sa plus grosse erreur, enfin la seule qu’elle avait à son actif, et surtout la seule chose qu’elle regrattait vraiment. Si elle était restée, elle aurait pu faire des études… Mais ce qui était fait, était fait ! Et elle ne regrettait pas sa place au SRU, elle s’était trouvée en quelque sorte.

La remarque de Jared sur la musique surprit un peu Dorothy. Certes elle avait fait tomber son lecteur Mp3 plus tôt face à lui, mais qui n’en avait pas un? Mais le fait qu’il l’est si bien cernée, était étrange pour elle. Généralement le gens ne faisait pas attention à son habitude de mettre des écouteurs. C’était maintenant une vieille manie et elle ne s’en défaisait pas. Elle avait besoin de musique comme un drogué de sa dose. Parce que c’était en partie ce qui l’aidait à tenir, à s’isoler et à oublier certaines choses. Elle faisait le vide en elle grâce à cela… Elle fixa quelques minutes son compagnon avant de lui répondre le plus sincèrement possible :


« Effectivement, j’aime beaucoup la musique… Disons que cela me permet de faire le vide et d’oublier certaines choses, de voir autrement la vie parfois… Faire des envieux je ne pense pas, ça énervait surtout ma mère quand j’étais adolescente et mon ex aussi… Ceci dit ce genre de passion a aussi ses mauvais côtés. Vous n’aimez pas la musique ? » Questionna-t-elle.

Dorothy savait sa question un peu idiote mais elle préférait demander cela que de questionner directement Jared sur ses passions. Au moins, là, il avait le choix dans sa réponse.
Elle ne mentait pas quand elle disait que cette passion née par nécessité en réalité avait des inconvénients. Quand elle avait commencé à s’intéressé à tout cela, elle était une adolescente renfermée qui ne cherchait en réalité qu’à s’évader de son quotidien, surtout au lycée. Et la musique lui avait offert cette opportunité : une fois les écouteurs mis et le son enclenché, elle était ailleurs, dans un monde empli de sentiments différents mais tellement loin de ses problèmes à elle. Au fond la musique était un force pour elle avancer mais aussi un moyen de s’isoler loin de tout quand cela n’allait pas trop. Et ça, ça ne palissait pas tout le temps. Et notamment à son seul ex petit ami, qui détestait cette faculté qu’elle possédait de se retirait ailleurs, de s’isoler… Ce n’était pas le motif de leur séparation mais ça avait été un petit élément en plus… Bref, si sa passion l’avait sauvée, elle l’avait aussi isolée. Dorothy avait toujours ses écouteurs et avec le temps elle s’était grandement contentée de ce monde-là plutôt que d’essayer de nouer des liens autre que profesionnels … Elle savait qu’avoir visé à ses oreilles son lecteur Mp3 décourageait les gens à lui parler… du moins beaucoup de gens, ça n'avait jamais fait reculer Mike ou Laurie.Mais bon on ne se refait pas n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyMar 29 Déc - 23:06

Peut être y avait-il cette envie de briser les habitudes, de chambouler momentanément la routine habituelle qu'il vivait mais peut être aussi l'envie de ne pas laisser aux autres une impression fausse de lui-même que l'on se serait faite sur lecture d'un dossier. Il voulait à tout prix éviter qu'on le prenne en peine. Paradoxalement, il n'y avait rien de pire pour Jared. Pourtant, il savait que les gens qui le faisaient, ne cherchaient qu'à l'aider ou du moins à lui rendre la vie moins dure, mais ça avait sur lui le plus souvent l'effet contraire. Et quand le décès de sa femme était survenu dans sa vie, tous les autres membres de l'équipe avaient su comprendre que Jared ne voulait surtout pas bénéficier d'un quelconque changement d'attitude à son égard. Il en avait eu besoin pour pouvoir continuer à faire ce qu'il faisait et à le faire bien. Et sur ça, son équipe s'était montrée à la hauteur. Il n'avait pas eu à en souffrir plus que ce qu'il en souffrait déjà. C'était suffisamment difficile comme ça à la maison alors s'il devait le vivre au travail, il n'aurait peut être pas pu aussi facilement rempiler après la mort de sa femme. Il ne s'était vraiment confié qu'à Laurie pour ça. Il ne l'avait jamais énoncé en dehors dans une conversation entre collègue autour d'une bonne bière ou alors dans un moment de solitude après l'échec d'une mission. Déjà qu'à son habitude, il restait très discret alors désormais, c'était mission impossible. Autant, il ne déplorait aucune difficulté à parler de sa fille, autant parler de sa femme était une vraie épreuve. Il se rendait compte à cet instant, combien il s'était raccroché à sa fille, et combien elle lui avait indirectement sauvé la vie. Mais c'était des affaires de famille qu'il n'énonçait jamais à l'extérieur, tout comme sa relation avec son père par le passé et tous ces secrets qui ne sortiraient jamais. Il ne savait pas s'il avait pris la meilleure des décisions en réagissant ainsi, mais il lui avait été impossible de faire autrement. Il avait toujours fait face aux coups bas de la vie et bien que celui là restait le plus difficile, il ne pouvait pas tout plaquer. L'idée lui avait bien sûr traversé l'esprit. Bien plus de fois que l'on pourrait le croire. Mais il pensait à l'exemple qu'il devait donner à sa fille et à l'espoir qu'elle nourrissait au plus profond de ces yeux quand elle le regardait. Non, il ne voulait en rien la décevoir. Pourtant, il en souffrait affreusement. Stella était sa seule raison de vivre, et c'était grâce à elle qu'il trouvait la force de se lever chaque matin et d'affronter la vie chaque instants de plus écoulés. Pourtant quand il se retrouvait seul dans sa chambre, il craquait. Il faisait ça en silence autant qu'il le pouvait mais il craquait. C'était une épreuve insurmontable. Mais toujours de façon à ce que sa fille ne l'entende. Les premiers jours, il avait eu besoin de sa présence à ces côtés. Savoir que lorsqu'il se réveillerait, il saurait que le meilleur était encore devant lui. Alors oui, il la surprotégé, ce n'était pas forcément conscient. Mais il avait constamment besoin de la savoir en sécurité. Il essayait cependant de ne pas l'étouffer mais une chose entrainant une autre, il se retrouvait toujours plus mal qu'au départ. Pourtant, il était conscient de la chance qu'il avait eu en ayant son père à ces côtés. Savoir que même s'il ne pouvait pas toujours être présent, sa fille ne serait jamais seule. Toujours bien encadrée. C'était sa valeur sûre. Toute cette pression qu'il accumulait en journée et qui l'aidait à tenir s'effondrait dès que le soleil se couchait. Ça le tuait littéralement mais il préférait souffrir en silence. C'était peut être son plus gros défaut, mais il n'avait jamais su agir différemment. Même lorsqu'il était enfant, il faisait face sans se plaindre, enfin, quand qu'il n'était pas seul. Il y avait des passes plus ou moins difficiles qu'il ne provoquait pas. Mais la vie était faite ainsi.

Cependant, il restait très attaché à l'image qu'il renvoyait, qu'il projetait sur les autres. Avec toujours ce souci d'impeccabilité. C'était un sentiment qu'il avait connu et qu'il ne voulait pas perdre bien qu'il savait qu'il n'avait plus vraiment le même sens désormais. Et il savait être observateur sur ces choses là. Il avait toujours eu une certaine faculté pour l'observation. Il savait ce que qui allait avec quoi et pourquoi il y allait. Il avait besoin de créer un certain contact qu'il maitrisait quand il s'entretenait avec quelqu'un. Une déformation professionnelle surement. Quand il s'adressait à quelqu'un ou quand il agissait dans telles ou telles actions, il avait besoin de ce contrôle. Sans ça, c'était la chute garantie. Il ne répondait pas souvent par la spontanéité, il ne l'aimait pas parce qu'il la méconnaissait. Elle ne laissait que trop de place à l'erreur et elle lui était insupportable. Il n'aimait pas les fluctuations que peut prendre la vie uniquement parce qu'il ne peut les contrôler. Tout comme il ne supporte pas le changement. Qu'il soit minime ou alors considéré. Peut être que les épreuves de la vie l'avait conditionné ainsi. Mais quand il s'adressait à elle bien qu'au départ il n'en fut pas très à l'aise, ce sentiment ne dura pas bien longtemps. Il savait agir en conséquence. Il paraît toujours la causalité. Il remarqua qu'elle semblait se détendre elle aussi lui parlant plus librement à son tour. Quand elle lui répondait, elle émettait moins de réserve, ou alors peut être était-ce sa manière de faire. Il ne pouvait en être sur, ça se confirmerait au fil du temps. Dorothy l'écoutait avec attention et intérêt. Alors que le sujet de conversation avait viré sur son petit ange, elle lui répondit avec amusement parvenant sans mal à capter ce qu'il disait. Il lui sourit à la vue des ses propos, puis elle enchaina sur un point qui semblait personnel pour elle mais dont elle parlait sans mal. Elle était bien une des premières personnes qui parlait aussi ouvertement de ces erreurs. Positif quelque part.

-Tout n'est peut être pas encore perdu. On n'est jamais sur de ce que la vie nous réserve. Pour moi, c'est tout su, j'ai tout ce qu'il me faut. Mais pour ce qui est de vous, je reste optimiste.
Lui dit-il avec un sourire.

Il savait que dans son malheur, il n'avait quand même pas tout perdu. Qu'il restait des choses qui valaient la peine d'être vécues même s'il fallait par là, souffrir en retour. Pour rien au monde, il n'échangerait sa vie contre celle d'un autre. Il était bien plus riche par ce qu'il avait que celui qui tenait la plus haute valeur monétaire sur son compte en banque. L'argent en comparaison ne ferait jamais le poids. C'était inquantifiable. Et ça valait tout l'or du monde. Il en avait toujours eu conscience. Ce qu'il avait bâti, les rêves qu'il avait poursuivit et qu'il avait atteint, tout ce bonheur qu'il avait éprouvé, toutes ces joies qu'il avait partagé. Ça n'avait pas de prix. Mais il restait malgré tout les manques et les absences qui ne seraient jamais compensés, qu'il s'efforçait à plus ou moins de réguler.

Ce qui l'avait par la suite amené à parler de son rapport à la musique, c'était qu'il lui avait remarqué chez Dorothy cette routine quotidienne et qu'il la connaissait bien. Non, il ne la vivait pas au quotidien mais il l'avait partagé. Jared ne faisait pas parti de ces gens qui ne peuvent se passer d'un lecteur MP3. Il n'en avait pas et n'en éprouvait pas le besoin d'en avoir un. Mais sa femme aimait beaucoup la musique. Ces sons doux et calmes que l'on n'entend pas à la radio de ces chanteurs peu connus. Elle les écoutait en boucle dès qu'elle rentrait à la maison. Depuis sa disparition, il n'arrivait plus à écouter un seul air. Il n'arrivait plus à enclencher la chaine stéréo dès qu'il rentrait. C'était trop dur. Ces sons sur lesquels ils dansaient quand elle se trouvait d'humeur joyeuse et enjouée. À vrai dire 23 heures sur 24. Ce goût qu'elle avait pour la vie et qu'elle était parvenue à lui transmettre, avait fini par perdre de son intensité. C'était si injuste. Alors quand il voyait Dorothy avec son MP3 qui répétait encore et encore les mêmes chansons sans qu'elle ne s'en lasse, il ne trouvait pas ça ordinaire ou, commun. Bien qu'il savait que maintenant tout le monde en avait. Il y avait toujours une raison à ce genre de comportement. Ça ne naissait pas comme ça du jour au lendemain. Lui, il avait appris puis désappris. Alors qu'elle se rappelait comment ce qu'elle caractérisait de mauvaises habitudes lui avaient valu bien des malheurs, elle lui fit partager son expérience personnelle et à dire vrai, ce n'était pas que des bons souvenirs.

-Hum …, je vois, plus un inconvénient. Pourtant jamais je ne l'avais imaginé ainsi. Mais vous semblez mieux placé que moi pour en parler. Je suis quand même ravi de voir que vous ne vous êtes pas pour autant conformé à l'avis de tous.

Il sentait en elle comme un côté rebelle qui ne voulait pas toujours se plier aux exigences extérieures quitte à ne pas plaire à tout le monde. C'était un aspect de sa personnalité qu'il découvrait et qu'il appréciait. Il ignorait comment elle voyait la chose, mais lui le voyait ainsi. Il ne se laissait pas, non plus, facilement tordre. Il avait sa vision des choses et il détestait que l'on cherche à la remanier. Il savait bien sûr s'adapter quand c'était nécessaire mais jamais sans y réfléchir au préalable et peser le pour et le contre. Puis elle lui retourna la question lui laissant carte blanche quant à sa réponse.

-Elle n'occupe pas vraiment ma vie …
lui avait-il répondu sans utiliser le passé de peur d'être trop dans le personnel. Après tout, la musique s'en était allé avec Lisa. Mais il ne pouvait pas non plus lui répondre cela.

-Je n'ai jamais été un grand fan de ces petits lecteurs alors quand je vois combien vous en êtes inséparable, je suis impressionné.
Ajouta t-il en lui souriant.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyJeu 31 Déc - 17:47

Dorothy savait certaines choses sur Jared Parker, du moins ce qui était noté dans son dossier du genre qu’il était veuf et avait une petite fille, qu’il avait de très bons états de service au SRU… Mais ce n’était que des faits notés sur un papier les uns après les autres. Elle n’était pas spécialiste des relations humaines c’était même plutôt le contraire: elle était selon sa mère limite associable et pas très entreprenante avec les étrangers. Pour ce que son expérience des liens entre humains lui avait appris, il en fallait plus pour prétendre connaitre quelqu’un. On ne pouvait prétendre créer des liens durables ou stables juste sur ce que raconteait une fiche ! Il fallait parler avec l’autre, découvrir ses passions, se découvrir des points communs et de divergences pour pouvoir dire le connaitre et être proche de lui. Cependant la jeune femme n’avait pas pour but de devenir l’amie de Jared. Déjà selon elle, l’amitié ce n’était pas une décision que l’on prenait, c’était quelque chose qui vous tombez dessus comme un coup de foudre ! En gros c’était le même principe, on rencontrait quelqu’un avec qui on se découvrait des accroches et après on construisait quelque chose. Bref, elle ne savait pas jusqu’où elle irait dans sa relation avec son collègue : s’ils resteraient seulement des collègues ou accrocheraient plus que cela. Mais elle refusait de se faire une idée sur un dossier lu il y a deux ans à son arrivée. Autant considérait qu’ils venaient de se rencontrer et tout commencer à zéro… Et cette conversation était un bon début. Après la suite dépendrait de lui tout autant qu’elle. Peut-être n’était-ce qu’un moment à part et que demain il redeviendrait distant… Elle espérait que non, mais elle l’envisageait quand même.

En même temps, tout cela était nouveau pour Dorothy. Elle n’était pas réputée pour aller vers les autres en général. Même si elle était très accueillante et souriante pendant son travail, serviable et polie avec les visiteurs ou les membres du SRU, elle ne pouvait pas dire qu’elle était sociable, pas au sens profond du terme. Elle mangeait souvent seule sur son temps de table, parfois ne quittant même pas le standard, et rentrait chez elle seule généralement déclinant les invitations à sortir avec les autres… Il n’y avait vraiment que Laurie et Mike qui arrivaient à la forcer de sortir de son cadre habituel pour aller vers les autres. Et elle se sentait riche de les compter tous deux comme amis. Et là, avec Jared elle se sentait à l’aise et bien, comme avec son ami et collègue lors de leur rencontre. Elle avait cette impression qu’avec lui aussi elle pouvait lier une belle amitié. A condition de ne plus faire trop d’erreur et d’accepter ce que lui était prêt à donner. Parce que à ce niveau-là, Dorothy était sure qu’ils étaient semblables : solitaire qui donnait peu à peu en fonction du niveau de confiance.

Elle jouait franc jeu avec lui, de toute manière elle était incapable de mentir. Dorothy était la sincérité incarnée. Évidemment, elle n’allait pas non plus tout lui dire, mais si on jouait sur des terrains passe-partout comme ils le faisaient pour le moment, elle n’avait aucune raison de mentir ou même de nier quelque chose. Jared semblait être quelqu’un de droit et de tolérant. En tout cas il l’écoutait patiemment, même si elle ne disait pas toujours des choses qui devaient l’intéresser, et lui répondait. C’était amusant cette conversation amicale en utilisant le vouvoiement. Elle était maintenant totalement détendue et de ce qu’elle percevait de son compagnon, lui aussi. Elle répondit très honnêtement sur son avenir professionnel.


« Peut-être que vous avez raison, mais je suis un peu peureuse et j’aime mes habitudes, alors je ne pense pas que je risquerais ce que j’ai eu si dur à avoir pour essayer de réaliser un rêve »Expliqua-t-elle « J’ai ce que je souhaite ici, une place , une famille en quelque sorte… Non je tiens trop aux agents du SRU pour partir… Et puis je peux toujours faire du babysitting si je veux un contact avec les enfants … ou en avoir ! »

En réalité, même si elle le sortait oralement, elle n’avait jamais envisagé d’avoir des enfants. Déjà, il lui faudrait un petit ami au minimum pour cela. Mais Dorothy avait été élevée avec la honte et la peur d’être elle aussi une mère célibataire. C’était involontaire de la part de sa mère, elle le savait, mais malgré tout c’était ancré en elle. Parce qu’elle avait vu sa mère le vivre, parce qu’elle refusait d’imposer à un enfant ce qu’elle avait vécu, mais aussi parce que depuis qu’elle était en âge d’être amoureuse, les recommandations et mises en garde de sa génitrice s’étaient accumulées. Ce qu’elle redoutait était que sa fille tombe enceinte d’un petit ami… Et Dorothy avait encore à l’esprit les longues conversations et la morale quotidiens que ses grands-parents et sa mère lui imposaient depuis ses 13 ans. Alors, elle qui était déjà très timorée avec les autres, s’était encore plus renfermée sur elle… Et pour palier au risque d’une grossesse non voulue, elle s’était abstenue de relation avec les garçons… Sauf une fois, l’année de ses 18 ans après avoir claqué la porte du domicile familiale: elle avait vécu 6 mois avec un très gentil jeune homme, rencontré sur un lieu de travail. Encore aujourd’hui, elle vivait avec cette peur d’un accident de parcours comme disait sa mère… Alors à défaut d’en avoir et de travailler avec eux, elle gardait parfois les enfants de ses voisins quand ils désiraient sortir en couple. Elle avait un bon contact avec eux et les adorait comme si ils étaient ses neveux.

« Un inconvénient et un avantage je dirais… Si je n’avais pas eu la musique, j’ignore comment j’aurais supporté certaines choses dans ma vie. » avoua-t-elle « Mais d’un autre côté je sais que ma manie de m’enfermer dans mon monde limite les contacts sociaux… Il faut arriver à faire la part de chose et trouver un juste milieu, que je n’ai pas encore découvert il me semble ! Je ne suis pas une rebelle de nature, disons que j’ai mes passes et des choses sur lesquelles je suis intransigeante… Comme tout le monde en somme » »

C’était étrange de constater combien elle se sentait en confiance avec Jared, au point d’aborder des sujets un peu plus personnels. Pourquoi se sentait-elle aussi bien pour s’ouvrir plus qu’elle n’avait l’habitude de le faire avec un étranger ? Peut-être parce qu’ils étaient collègues… Ou alors parce qu’elle ressentait chez lui cette tolérance à ses propos et un réel intérêt pour ce qu’elle disait et pensait. En somme, elle se savait respectée dans ses opinions et ça l’aidait à se confier un peu. Elle savait que l’agent Parker était quelqu’un de sincère et s'il lui parlait c’était qu’il en avait envie et pas par obligation courtoise. C’était quelqu’un de bien, aux yeux de Dorothy, qu’elle admirait et respectait énormément… Même si lui n’en savait strictement rien !

« Vous n’aimez pas la musique ? C’est plutôt rare… » remarqua-t-elle délicatement, sans trop savoir jusqu’où elle pouvait aller sur ce terrain-là, plutôt glissant vu la réponse évasive. « Personnellement j’aimerais bien apprendre à en jouer … Et puis une fois aller voir un concert de musique classique ! Le classique est surement ce qui véhicule le plus d’émotions et de sentiments… du moins pour moi…. Vous devriez écouter du Mozart ou du Beethoven pour comprendre ce qu’est l’art… Oh désolée je m’emballe un peu ! »

Dorothy offrit un sourire d’excuse à Jared. Parler musique lui faisait parfois oublier que tout le monde ne partageait pas sa passion… C’était un univers passionnant et elle l’aimait. Mais son compagnon lui avait dit ne pas apprécier. Elle ne savait pas quoi ajouter à leur conversation. Peut-être devait-elle prendre fin mais elle n’en avait pas envie … Et elle se voyait mal proposer à l’agent Parker de le convertir à la musique… Qu’ajoutaer pour prolonger un peu ce moment ?
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyDim 10 Jan - 13:28

Deux ans qu'ils cohabitaient professionnellement tous les deux dans le même établissement et en dehors des formules de politesse et des sourires courtois échangés, jamais il n'avait pris le temps de lui adresser la parole pour autre chose que pour lui demander un renseignement sur telle ou telle chose pouvant avoir un rapport avec le travail. Et maintenant, il regrettait de ne pas l'avoir fait plus tôt. Il ne savait pas franchement ce qui l'avait rendu aussi réticent à son égard. Mais les deux années qu'il venait de vivre avaient été les plus dures de son existence. Avant jamais il n'aurait hésité à aller au devant d'elle pour aller lui dire quelques mots de soutien ou alors d'encouragement. Et de ce point de vue, il ne se ressemblait plus. Auparavant, jamais il n'aurait rencontré une telle hésitation. La mort de sa femme avait surement chamboulé en lui bien plus que ce qu'il ne pensait. Il était depuis ce jour là, très flippé. Il ne prenait plus autant d'initiatives que dans le passé uniquement parce qu'il craignait les conséquences et les implications que ça pourrait avoir sur lui et sur les autres. Il vivait désormais dans un excédent de précaution calculant le moindre geste, la moindre pensée, la moindre action à l'extérieur. Que ce soit de traverser la rue en compagnie de sa fille ou alors d'aller faire les commissions dans ce supermarché. Quand il pouvait se l'éviter, il ne faisait. Mais il savait qu'il fallait qu'il dépasse ces peurs là. Il était parvenu à en surmonter certaines d'entre elles, mais d'autres avaient persisté. Et le job dans lequel il travaillait ne l'aider pas dans ce sens. Il était sans cesse inquiet pour un tas de choses. Il passait des centaines de coups de fil par jour à son père pour savoir où été son petit ange et ce qu'elle faisait de sa journée, si elle allait bien. Et ces petites assurances passagères s'étaient transformées en routine, puis en rituels qu'il ne pouvait plus se passer désormais. Il tentait par tout les moyens d'en limiter l'étendu au travail mais ce n'était pas évident. Mais depuis quelques semaines, quelque chose avait changé en lui. Il se sentait plus ou moins différent. Il ressentait toujours cette oppression plus ou moins fortes, mais il lui semblait mieux la gérer. Il ne savait pas si l'entrain lui revenait petit à petit mais parler avec Dorothy lui faisait du bien.

Il s'adonnait à penser à tout et à rien, partageant ce moment avec une personne de confiance comme il y en avait peu. Il avait totalement foi en elle. Certes, il ne la connaissait pas depuis très longtemps mais elle lui inspirait confiance. Il savait qu'il pouvait parler librement sans souffrir d'en avoir trop dit. Elle était une des premières personnes avaient qui il prenait les devants depuis si longtemps, que de se sentir en confiance et de savoir que ça ne pourra jamais être négatif avait du bon. Les seuls contacts qu'il avait réellement étaient avec les membres du SRU. Il ne fréquentait personne d'autres. Il ne faisait pas parti du groupe des parents de l'école, il n'arrivait pas à leur trouver de l'intérêt. Alors qu'avec Dorothy, il avait tout de suite accroché. Peut être que c'était parce que dans le fond ils étaient tous les deux du genre solitaire. Les anecdotes qu'elle avait mentionné sur sa vie lui permettait de se faire une idée sur la personne qu'elle était et dans ces paroles confirmait ou réfutait les suppositions qu'il avait fait d'elle. Dans certains de ces propos, il se reconnaissait étrangement. Lui aussi aimait sa routine et ses habitudes. Elles avaient une valeur sécurisante. Il aimait retrouver son quotidien. Il n'était plus trop pour le changement. Il l'avait même en horreur et encore plus quand on en décidait à sa place. Il aimait avoir un certain contrôle sur les choses, une stabilité sur laquelle il pourrait s'appuyer sans craindre de sombrer. Peut être que c'était la conséquence à la vie qu'il avait mené étant enfant qui l'avait poussé à désirer tout le contraire. Mais il avait toujours su ce qu'il voulait et l'avait obtenu. C'était ça, Jared Parker, il ne connaissait pas l'impossibilité mais savait être réaliste. Adolescent, il ne ressemblait à aucun de ces copains. Il ne parlait jamais pour rien dire et était plus mur que la plupart des élèves de sa classe. Il ne parlait pas non plus des rêves qu'il poursuivait parce que jamais il n'aurait été compris. Dans sa tête, tout avait été planifié, écrit pas à la seconde près mais dans un idéal très ressemblant. Lisa avait énormément contribué à son épanouissement personnel. C'était comme s'il avait vécu deux fois. Mais désormais il ne savait plus trop ou il en était. Il ne savait plus ou il devait se situer. Il avait perdu le contrôle, incapable de maitriser quoi que ce soit. Et ça lui était insupportable. Mais il devait faire avec. La vie qu'il menait était peut être trop belle pour continuer ainsi. Il n'avait pas de raison à ça. Mais il s'en tenait pour responsable. Il était passé par beaucoup d'épreuves dans sa vie mais celle la était la pire. Et il ne savait pas s'il parviendrait à la surmonter. Pourtant, il devait bien se faire à l'idée même si elle lui déplaisait. Il avait bien été obligé de se dire qu'il l'avait perdu même s'il ne parlait jamais à personne de tous ces soirs où elle reprenait vie dans sa chambre. Mais il avait conscience que ça lui faisait plus de mal que de bien. Cependant, il n'arrivait pas à faire autrement, il avait besoin de la sentir près de lui. C'était beaucoup trop dur. Et il ne voulait surtout pas faire l'erreur de l'oublier. Ces deux dernières semaines, ces doux rêves avaient cédé la place à d'affreux cauchemars. Depuis qu'il avait rencontré Selene et qu'il avait partagé cet échange sous les douches, la situation empirait. Le contre coup était violent, et il savait pas comment le gérer. Il avait pensé que de sortir à nouveau aux autres l'aiderait mais il avait agit sans se soucier des conséquences et ça le lui ressemblait tellement pas. Et il ne savait pas encore s'il regrettait ce qui s'était passé entre eux. Tout se bousculait et rien ne restait à sa place.

Il stoppa net sa divagation pour se concentrer à nouveau sur l'essentiel. Dorothy. Ces propos avaient tellement fait écho en lui que des arrières pensées étaient parvenues à remonter à la surface. Mais il parvient à les occulter assez facilement. Il lui sourit quand il remarqua que dans son attitude résignée il restait encore un peu d'ambition, de volonté. Oui, il espérait vraiment qu'il lui restait des plans pour l'avenir. Mais après tout, elle gérait sa vie comme elle l'entendait et il n'avait pas a y porter jugement. Mais elle lui paraissait n'avoir vécu que des mauvaises passes dans sa vie qui l'avaient convaincu à ne rien attendre de mieux et quelque part, il n'avait jamais envisagé un tel dessein pour la jeune femme.

-Oui je suppose …

Puis leur conversation s'emporta sur la musique et il la sentit divaguer se laissant à son tour transporter par ce qu'elle ressentait. Il lui sourit lorsqu'elle remarqua que son flux de parole s'emballa.

-Ne vous excusez pas, il n'y a pas de mal. Et vous avez raison, la musique classique, c'est ce qu'il y a de plus beau. Mais c'est à regret que l'on constate que peu de gens écoutent encore ce genre de musique là.


Même pour lui, cette douce mélodie n'accompagnait plus ces journées. Il ne parvenait plus à ressentir l'apaisement d'autrefois, la tranquillité, ce calme pénétrant et total. Il le recherchait désormais ailleurs. Il n'avait jamais été quelqu'un d'impulsif mais toujours posé et concentré. C'était ce qu'il renvoyait aux autres, mais au fond de lui, c'était la tempête.

-Et en dehors d'écouter de la musique, vous aimez faire quoi ? Il vous arrive d'aller au cinéma ?

Il avait vraiment envie de la connaître. Et maintenant qu'il avait fait le premier pas vers elle, il ne voulait plus repartir. Il se sentait bien avec elle. Plus à l'aise. Il en oubliait même les frontières qu'il s'imposait au quotidien.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptySam 16 Jan - 13:18

C’était agréable… Dorothy ne trouvait pas d’autre terme pour qualifier leur conversation actuelle. Elle appréciait cet échange verbale d’autant plus qu’il était rare avec Jared… Et en y réfléchissant bien, vu le vide de sa vie sociale et amoureuse, elle pouvait dire qu’elle savourait ce moment de partage parce qu’il était exceptionnel pour elle ! Elle en était donc arrivée là : apprécier une simple conversation même courte parce que cela lui permettait d’avoir un contact humain. Comment pouvait-on s’isoler autant ? Et la jeune femme savait que son habitude de s’enfermer dans un monde de musique n’était pas la seule cause à cela. Non, c’était plus profond et plus ancien que cela. En réalité, le tout devait dater de son premier jour à l’école, bien qu’elle n’en gardait aucun souvenir précis… Trop petite, trop loin dans le temps…. Mais elle avait beau chercher dans ses souvenirs, hormis les moments passés avec sa famille, elle n’avait jamais eu d’ami ni beaucoup de liens avec les autres, et encore moins avec les enfants de son âge. Elle savait que le fait d’être sans père, de n’avoir qu’une mère faisait qu’on la regardait de travers. Elle était jugée par ses camarades et par leurs parents, soucieux d’éviter une « mauvaise fréquentation » à leur progéniture. C’était devenu d’autant plus vrai à l’adolescence, quand les mères avaient vu en elle une futur mère-ados, et qui pourrait entrainer leur sage petite fille dans cette voie-là. Telle mère, telle fille. Et on jugeait sans savoir ce que sa génitrice avait vécu, ni même sans remarquer qu’elle ne courrait pas après les garçons. Non, c’était génétique, elle ne pouvait que revivre le même que sa mère… Elle savait que cela n’était que la moitié de l’explication, l’autre venait de sa famille et de leur peur à la voir commettre la même erreur que sa trop jeune mère. Et elle avait assimilé tout cela très bien, même trop bien parce qu’elle s’était totalement ou presque isolée. Et aujourd’hui, jeune adulte, elle avait encore du mal à aller vers les autres et à créer des liens. Elle préférait passer sa soirée seule dans son petit appartement que de sortir avec d’autres personnes… Dorothy retient un soupir, c’était sa personnalité et elle n’allait pas se changer complètement, même si depuis son entrée au SRU elle avait bien progressé grâce à ses amis. Elle lança un bref regard curieux à son compagnon. Et lui, comment réagirait-il s’il savait qu’il parlait avec une bâtarde ? Prendrait-il aussi ses jambes à son cou ? Mettrait-il fin à la conversation ? Le seul moyen de le savoir était de tenter le coup… Mais elle ne voulait pas briser le moment. Il l’apprendrait bien assez tôt de toute manière.

Quelque part elle regrettait de ne pas avoir pris les devants avec lui plus tôt. Mais ce n’était pas son genre d’aller vers les autres. Non, elle était d’une timidité maladive et n’arrivait pas même quand elle le désirait vraiment à passer outre sa peur. Et pourtant, là avec lui, elle n’avait pas été effrayée. Surprise d’abord, parce qu’elle n’aurait jamais cru qu’il l’aborderait pour parler un soir comme cela. Elle avait intégré le fait que Jared gardait ses distances avec beaucoup de monde et elle, elle semblait être sur la liste des gens avec qui il ne désirait pas avoir trop de liens. En même temps, elle n’avait jamais manifesté en sa présence l’envie de faire connaissance… Ce qui étonnait Dorothy c’était sa facilité à lui parler et à l’écouter, bien qu’elle se rendait compte qu’elle livrait plus sur elle-même que lui ne se confiait. Mais si c’était les règles du jeu, elle les acceptait volontiers. Elle n’avait pas rougi ni balbutié quand il l’avait abordé. Que lui arrivait-il ? Peut-être était-elle enfin passée au-dessus de ses appréhensions ou alors c’était parce qu’il avait fait le premier pas ? En même temps, elle ignorait pourquoi mais elle avait l’impression de partager quelque chose avec lui. Quoi ? Elle ne savait pas… Il ne disait pas assez de choses sur lui pour qu’elle sache ce qu’ils avaient en commun. Mais à son attention et à sa manière de se comporter, elle comprenait qu’elle avait involontairement livré quelque chose qui faisait échos en lui. Et s'ils avaient des points communs, ils pouvaient devenir amis non ? Pas que la jeune femme cherchait désespérément à nouer des liens, mais c’était toujours agréable d’en avoir… Surtout que pour elle le SRU était devenu sa famille. Oh, elle avait repris contact avec sa mère, tout juste un an après avoir été engagée ici et après avoir signé son contrat définitif. Pourquoi ? Parce qu’avec le recul elle avait compris ce que sa mère voualit lui faire passer et qu’elle avait appris à apprécier à sa juste valeur les sacrifices de cette dernière pour elle tout en pardonnant les excès d’éducation. Et puis, elle voulait lui donner une raison d’être fière de sa fille. Et ça avait été le cas. Aujourd’hui, elle voyait sa mère assez régulièrement et était heureuse de la voir épanouie et avec un compagnon. Vu tout ce qu’elle avait fait pour sa fille, cette femme méritait d’être heureuse !

Parler de son avenir professionnel avec lui était amusant aux yeux de la jeune femme. Elle n’avait jamais abordé le sujet avec sa mère, cette dernière souhaitant juste que sa fille fasse mieux qu’elle ! Et après avoir quitté le toit maternel, à défaut de ressource financière, elle s’était lancée dans divers petits boulots mal payés. Elle pouvait dire avoir touché à tout ou presque… Bien sur elle adoré les enfants et leur contact, mais elle n’était pas si sure qu’elle aurait apprécié travailler tout le temps avec eux. Elle préférait garder cela comme un rêve plutôt que de tenter le coup. Arrivée au SRU pour à la base une période d’essaie, elle avait été très fière d’être engagée, malgré son peu de diplôme et qualification. Et peu à peu elle s’était intégrée à l’équipe, se trouvant enfin une place stable et où elle se sentait bien. Alors tout remettre en cause pour un rêve ? Non jamais ! Elle avait déjà trop ramé pour en arriver là, elle refusait de retourner à zéro… Et puis ici elle avait des amis, une sorte de famille et un rôle plus ou moins important. Elle aimait son travail et désirait plus que tout le garder, malgré les risques et les inconvénients. Remarquant le sourire de Jared, elle lui en rendit un plus timide mais tout aussi amical.


« Vous n’êtes pas très convaincu …. » Finit-elle par dire avec un petit rire. « En général, les personnes ayant des enfants encouragent toujours à en faire… Du moins ceux que je connais ! »

Un moment, elle se demanda si elle ne le noyait pas avec toutes ses paroles. Elle n’était pas vraiment un bavarde de nature, sauf quand elle se sentait vraiment bien et que le sujet la passionnait. Et là, elle avait peur d’ennuyer Jared. Mais ce dernier ne semblait pas se formaliser du flot de paroles presque continu qui s’échappait de ses lèvres. Non, il semblait apprécier son babillage et prêter attention à tout. Cependant elle freina son enthousiasme sur la musique un maximum. Elle se serait mordue la langue pour se taire avant de dire encore ce qu’il ne fallait pas ! Tiens, il aimait bien le classique …. Et son bavardage aussi apparemment. Elle garda un sourire franc dessiné sur les lèvres. Au fond, ils se comprenaient tous les deux.

« Ils ont tords… Mais on ne peut pas en vouloir à tout le monde d’avoir une vision négative du Classique… Disons que cela passe pour une musique d’intello ou de riche. » » Argumenta-t-elle avant d’ajouter avec un plus large sourire : « Donc vous appréciez un peu ce genre de musique… »

Dorothy aimait ce qu’éveillait en elle le Classique. Fermé les yeux, écouter et laisser les émotions monter lentement en elle et l’envahir totalement. Elle faisait cela parfois quand elle était seule chez elle, et elle pouvait alors rester des heures assisse sur son tapis à se laisser emporter par les tonalités d’un CD. Dans ces cas-là, elle partait d’un rire cristallin ou fondait en larme parce qu’elle se laissait trop envahir par les sentiments véhiculés par le compositeur… Puérile ? Peut-être … Trop sensible ? Elle savait qu’elle l’était avec cette empathie qui lui faisait partager les sentiments des gens l’entourant… La question de Jared la surprenait. Voilà qu’il voulait connaitre ses centres d’intérêt ! Mais, elle ne le prit pas comme une intrusion, juste une volonté de connaitre l’autre et de prolonger ce moment.

« J’aime beaucoup le cinéma, oui… Mais j’ai tendance à louer des DVD plutôt qu’y aller. Disons que je trouve cela triste de s’y rendre seule… Mais je n’ai pas trop le choix. Quoique certains films gagnent à être vu sur un grand écran, donc je fais l’effort de m’y rendre … J’aime la lecture aussi, les promenades au pars, le shopping et cuisiner… Encore que pour soi seule ce n’est pas toujours très motivant ! J'adore les sorties avec mes très rares amis et mon travail ici … Et vous ? » Répondit-elle le plus sincèrement possible, sans trop entrer dans les détails.

Dorothy continuait de parler, parce qu’elle n’avait pas envie de mettre fin à la conversation ni de rentrer chez elle pour se retrouver seule. Elle était surprise de l’intérêt que lui portait Jared, et bien que répondant à ses questions, elle n’était pas assez franche pour l’imiter. Par habitude, elle prenait ce qu’on lui donnait… Et étrangement, elle semblait le mettre en confiance et le détendre. C’était bien la première fois qu’elle constaté un effet positif sur quelqu’un dû à sa présence. Et puis, l’agent Jared Parker gagnait à être connu. C’était au fond quelqu’un de sensible et chaleureux, d’ouvert aussi. Mais pour le savoir, il fallait passer outre son image froide qu’il affichait continuellement. Et involontairement, la jeune femme semblait y être arrivée…
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyMar 19 Jan - 23:50

Il ne remettait pas en cause les personnalités des gens qu'il rencontrait. Elles étaient telles qu'elles étaient. Certaines, lui plaisait plus que d'autres, et certaines le désintéressait voir l'énervait mais il ne pouvait que réduire leurs contacts ou alors tenter d'arranger ou d'apaiser la discorde. Il ne le provoquait pas c'était ainsi. Mais étant roi de la négociation, il arrivait plus ou moins à cerner les personnalités des gens qui l'entourait. Et rare était les fois ou il ne s'entendait pas avec quelqu'un. Il ne disait pas qu'il était l'ami de tout le monde, loin de là bien que quand on y réfléchit les raisons de discorde ne nous apparaissent jamais vraiment avec clarté. Un événement déclencheur, quelque chose qui se brise sans que l'on puisse l'éviter et une relation était ruiné. Parfois, on ne trouvait pas meilleure décision et par d'autres, on regrette amèrement tous ces souvenirs en commun. Et bien qu'il est privilégié de parler honnêtement aux personnes que l'on chérie, il reste des choses inavouables. Qui ne dépasseront jamais l'état de pensée. Et c'est souvent mieux ainsi. Il n'imagine pas le chaos si non. Les extrêmes ne sont jamais bonnes à prendre. Il faut toujours un juste milieu et cela partout. Bien que cette pensée nous dérange, elle est universelle. Après elle exprimait plus ou moins fort. Dans le couple qu'il formait avec Lisa, il se plaisait à dire qu'ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre, qu'ils se complétaient en tout point et parfois, effarante était si grande qu'on avait du mal à y croire. Mais chacun à ces pensées qu'il garde pour lui. On a tous besoin de cet espace impénétrable. Et depuis qu'elle était morte, cet espace avait pris une place considérable dans sa vie. Il s'était étendu sur bien plus que ce qu'il ne pensait. Il ne confiait plus rien. Déjà une de nature, il ne parlait jamais vraiment de lui ayant horreur de se retrouver au centre d'une conservation, le résultait était lourd. Il tentait de faire des efforts de ce côté, mais malgré tout, il n'y parvenait pas. La parole qu'il privilégiait à l'extérieur quand il s'adressait à quelqu'un en détresse, il l'oubliait dès que ça le touchait de trop près. Et peut être souffrait-il bien trop de l'accumulation de toutes ses choses qu'il l'a jamais dites. Combien de fois avait-il regretté de ne pas être parvenu à trouver les mots justes pour dire les choses comme il les voyait de son point de vue à lui. Ce blocage si puissant qui le dévorait de l'intérieur sans qu'il ne puisse rien y faire. Pourtant à excès, les choses dépassait sans problème sa pensée. Alors peut être avait-il un problème avec la sincérité ? Peut être avait-il trop souvent connu le retour de flamme de cette dite franchise. Après il y avait des choses qui se disaient plus facilement que d'autre et où il n'éprouvait aucun mal à les exprimer. C'était peut être par le fait qu'il y profilait une trop grosse conséquence derrière. Alors fuyait-il toutes formes de changement possible qu'il pourrait provoquer et qui lui arriverait. Oui, il détestait le changement. Un de ces matins d'hiver, l'évidence lui était apparu sans à-coups. Sans l'ombre d'une souffrance. Une résignation faite depuis de longues années et un combat perdu d'avance en était peut être la cause. Mais il savait comment il raisonnait. De façon très complexe et désordonné que lui seul parvenait à en suivre le fil. C'était comme ça dans la tête de Jared. Tant de pensées qui transitait dans son esprit, pensées qu'il ne le concernaient pas toujours, une analyse de tout et de n'importe quoi. Une surcharge d'information qui le contrait parfois lui empêchant de trouver le repos mais il avait su s'y faire. On a tous besoin de nos certitudes. Mais chez lui, elle était en surnombre. Il le savait, mais qu'y pouvait-il ?

Avec Dorothy, il ne souffrait de cette restriction verbale chronique aussi intensément qu'à l'accoutumée. Certes, il restait très évasif mais il parvenait à relancer la conservation avec elle sans penser qu'il la gêne ou alors qu'il envahit l'espace vital et privé de la jeune femme. Et puis, si à tout hasard il tombait dans l'excès, il comprendrait parfaitement qu'elle ne lui réponde pas et reprendrait aussitôt sur autre chose de moins personnel. Mais son envie de la connaître plus en profondeur dépassait souvent la place qu'il devait tenir dans une relation formelle même si tout le monde sait que le formel n'est là que pour donner une idée, un schéma du comment ça doit être. Ça varie toujours quand on est sur place. Chacun se l'approprie, se le personnalise et le renvoie à l'autre. Le contact s'en trouve favoriser, peut être bien trop mais il ne voyait pas de mal à la connaître un peu plus. Ce soir, il avait vraiment envie d'échanger avec elle. Tous les jours il la croisait, partageait les banalités d'usage que l'on dit comme un automatisme. Pas vraiment ce sur quoi on se base pour définir le plus justement possible quelqu'un. Après restait ce que l'on voit aux premiers abords pas toujours très positif mais qui permet par la suite de voir derrière cette première impression, que l'on souhaite être meilleure. Enfin, parfois c'est l'inverse qui se produit. Pas vraiment ce qu'il y a d'idéal. Mais quand il la regardait, qu'il prenait soin de noter indirectement tous ces petits détails qu'elle lui renvoyait inconsciemment, le portrait qu'il érigeait d'elle n'était en rien mauvais. Bien au contraire. Elle validait ou invalidait les idées qu'il s'était fait d'elle et souvent l'échange en était que plus sympathique. Elle avait une franchise hors norme qui lui permettait de parler d'elle avec toujours ce recul. Une qualité qui se fait plutôt rare. Il aimerait bien en disposer mais il n'y parvenait pas. Il savait reconnaître ces torts dès qu'on l'impliquait personnellement dans telle ou telle chose mais jamais il ne les énoncerait dans une conservation. Alors face à elle, il se trouvait soudainement peu réglo. Elle répondait à ces questions simplement et sans passer par des insinuations plus ou moins dissimulées. Lui quand il répondait c'était toujours comme s'il se trouvait à des années lumières de ce qu'il avançait bien qu'il avait sincèrement l'impression de s'impliquer. Il espérait qu'elle parvienne à le sentir malgré tout. Il faisait des efforts considérables et pourtant dans son taff ça ne lui posait pas plus de problème. Peut être que c'était parce qu'il avait l'excuse de la formation. Bien que dans le fond ce qu'il ressortait de ces mots ou de ceux des potentiels suspects avaient une profonde incidence sur lui. Mais il sentait que même si ça pouvait quelque peu la déranger, il ne s'agissait en rien d'une relation unilatérale et qu'il se passionnait vraiment pour ce qu'elle lui disait. Il n'avait pas souvent l'occase de pouvoir découvrir quelqu'un comme elle et il adorait ça. Ce premier contact que l'on cherche à soigner par tout les moyens afin de partir sur des bases solides. Pour après il devienne plus personnel pour prendre une certaine valeur pour soi. Alors on fait en sorte de ne pas se planter. De voir au delà de ce qui peut être vu aux premiers abords. Et quand il regardait Dorothy, qu'ils conservaient ensemble, il savait qu'elle ne se servirait jamais de ce qu'il lui aura confié pour les retourner contre lui. Elle lui paraissait sure et stable comme il l'était lui et il lui était bien plus facile de parler avec elle qu'avec quelqu'un d'autre. Peut être que les points communs qui étaient clairement apparu les rapprochés indirectement et il avait pour cela envie de prolonger cet échange et de la connaître encore plus. Mais il faut toujours commencer par la base. Les plaisirs et déplaisirs, les évènements du quotidien qui pousse à réflexion ou encore les situations que tout un chacun vit ou vivra dans une existence enfin toujours dans ce qu'il y a de meilleur. Du moins on essaie. Elle ne semblait pas y émettre d'objection alors pourquoi en finir ? C'était ce qui marquait le plus le premier échange. C'était à partir du premier que l'on projetait un second. Parce qu'il n'y avait pas que la bonne impression qui compte. Celle là, elle n'apporte pas vraiment grand chose mais c'est plutôt la manière de se la donner qui compte. Ces ouvertures que l'on fait inconsciemment vers l'autre qui nous permettait de nous faire un avis plus ou moins juste. Parfois on se laisse plus de temps pour juger quand l'échange est ambigüe ou alors trop vague, trop impersonnel pour soi. Et c'est cette deuxième chance qu'il fallait savoir saisir et le faire sans rien briser.

Alors qu'ils avaient abordé le sujet des enfants et sachant qu'il était un des seuls de son équipe à en avoir, il ne savait jamais comment il devait réagir, comment il devait l'aborder. Pas dans le fait de le dire, mais dans le fait d'en parler à l'autre en le mettant au centre de se débat. Lui, il savait ce que c'était et il savait que les évolutions sociétales allaient de moins en moins dans ce sens là. Et il ne voulait surtout pas la brusquer dans une projection à travers laquelle elle ne se voyait pas du tout et à laquelle elle n'aurait jamais songé pour l'instant. Et puis, il ne la connaissait pas assez pour évoquer ces questions de couple qui s'imposent et surtout quand on ne vit pas en couple. Alors il avait préféré la prudence à la maladresse. C'était toujours plus facile à rattraper. Mais il semblait qu'avec elle, il s'était trompé. Ce n'était pas un sujet qui semblait la déranger.

-Oui, c'est vrai mais quand je commence je ne m'arrête plus alors ...
ajouta t-il en souriant la voyant rire.

Revenant sur la musique, il lui répondit :


-Ouais, c'est assez courant cette manière de penser mais on ne refait pas le monde en quelques heures malheureusement. Mais oui, il m'arrivait d'en écouter …


Sa pensée avait dépassé ces mots. Le passé avait teinté sa phrase. Ça lui était venu naturellement avec elle et il ne se l'expliquait pas, lui qui était si prudent. Mais dans le fond, ça ne lui posait pas de problème puisque c'était avec elle. Puis il enchaina très vite à la suite pour éviter qu'un blanc trop significatif ne s'installe entre eux. Ils parlaient 7e art. Et dans sa réponse le mot « seule » et tout le vocabulaire qui s'y est rapporté avait été mentionné plusieurs fois dans sa phrase. Chose qu'elle n'avait surement pas maitrisé et sur laquelle il pouvait voir qu'elle lui parlait librement comme ça lui venait. A moins que la solitude qu'elle affichait ne la gênait pas, mais si tel était le cas, elle n'en aurait pas autant fait allusion. Il trouvait dommage qu'elle se fermait au monde comme elle le faisait, elle qui avait tant à apporter aux gens autant qu'elle lui apportait à lui. Mais il savait que ce n'était pas quelque chose qu'elle faisait intentionnellement. C'était ainsi mais ça le touchait. La solitude était ce qu'en partie tout le monde fuyait. Lui, même s'il avait perdu Lisa, il ne se sentait pas si seul bien qu'il n'avouait jamais à personne qu'il ne connaissait que d'un soir qu'il était veuf. L'anneau à son doigt qu'il n'était pas parvenu à enlever en témoigner.


-Le cinéma m'a toujours intéressé. J'y est toujours trouvé un certain apport quand j'en ressortais. Mais j'en est perdu l'habitude. Les seules fois qui me pousse à y aller désormais ne sont qu'en compagnie de ma fille. Et je ne suis pas vraiment un accroc à la télévision. Elle n'est pour moi qu'une source d'information. Le reste du temps j'aime le passer avec ma fille au parc ou alors là où elle a envie d'aller. Je privilégie ces moments que l'on peut passer à deux.

-Pour ce qui est de la cuisine, sortit de mes légendaires pâtes à la bolognaise, je n'est pas vraiment le temps mais ma fille insiste pour que l'on fasse des gâteaux de temps à autre alors je m'y essaye.

-Ça vous direz d'aller boire un café ?


Il avait certes envie de rentrer mais il ne voulait pas achever cet échange entre eux. Ça lui faisait beaucoup de bien de parler à quelqu'un d'extérieur qui ne le connaissait pas beaucoup. Tant qu'il ne rentrait pas trop tard, ça lui convenait et dans le pire des cas, il téléphonerait pour avertir son père. Ce dernier lui avait conseillé de privilégier les contacts, que ça l'aiderait et bien qu'il ne disait pas tout ce qu'il ressentait à son père, ça faisait du bien de savoir qu'il était soutenu et entendu. Il revivait ce que son père avait déjà connu avec la mère de Jared alors il savait de quoi il parlait bien que encore maintenant il n'en parlait pas plus. Jared savait qu'il ne s'était jamais vraiment reconstruit et qu'il faisait tout pour que son fils ne suive pas la même chemin. Il ne pouvait que lui en être reconnaissant bien que ce n'était pas toujours évident.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyLun 8 Mar - 18:14

La conversation s’éternisait, mais la jeune femme ne voyait pas le temps passé. Elle ne s’ennuyait nullement en ce moment, elle savourait simplement un contact humain directe et spontané. Rien n’était prémédité ou prévu, c’était une coïncidence qu’ils se croisent comme cela, et encore plus qu’ils se parlent et qu’ils se trouvent des sujets communs pour entretenir une discussion amicale et polie. La vie pouvait être surprenante, et surtout nous étonnait en un moment inattendu. Mais Dorothy aimait se laisser surprendre par les aléas de la vie. Surtout comme maintenant et puis sa soirée semblait avoir bien commencé. Quand on vit avec peu de choses et peu de vie sociale, on apprend à savourer tout comme une bénédiction. Elle avait appris à apprécier chaque petit plaisir qu’on lui offrait.

La jeune femme regarda avec un sourire attendri son compagnon de soirée. Au fond, Jared était quelqu’un de bien et de tolérant, loin de l’image froide qu’il donnait souvent en gardant ses distances avec les gens. Il devait avoir ses raisons, et la jeune femme n’étai pas curieuse et ne demanderait rien. S’il désirait en parler, elle l’écouterait attentivement et lui répondrait ; dans le cas contraire elle ne poserait aucune question. Après tout, elle n’aimait pas quand on l’interrogeait sur son passé, alors pourquoi le ferait-elle aux autres ? Leur discussion banale et passe-partout était appréciable aussi en un sens car elle tenait loin les idées noires et les problèmes personnels de chacun.

Et même si Dorothy n’avait pas l’habitude de ce genre de conversation, elle s’y retrouvait facilement. Elle devait reconnaitre que Jared lui facilitait la tâche par ses questions et ses réponses. Au fond, il entretenait la discussion plus qu’elle, qui se contentait de répondre et de renvoyer les interrogations à son interlocuteur. Elle n’avait jamais été douée de toute manière pour la communication, sauf derrière son casque de réceptionniste parce que là elle savait toujours quoi répondre et où orienter la personne. Pour une bête discussion comme maintenant, elle avait plutôt la sensation de ne pas savoir comment la gérer. Elle hésitait bien trop sur ce qu’elle imaginait pouvoir dire et ce qu’elle devait taire. D’une certaine manière, peu habituée à ces échanges, elle se bloquait involontairement par ses questions internes. Son amie lui avait souvent reproché et fait remarquer avec un sourire attendri… Mais avec l’agent Jared, elle avait une facilité à communiquer qui l’étonnait elle-même. Elle le savait négociateur et donc spécialiste du dialogue, c’était peut-être la clé pour comprendre son aisance avec lui… Ou alors ils avaient une certaine alchimie qui aidait… Et c’était reparti, elle se replongeait dans des réflexions personnelles qui n’avaient pas de sens. Autant profiter à fond de l’instant, et s’interroger plus tard, quand elle serait seule dans son lit par exemple.

La jeune femme appréciait de plus en plus son collègue, même s’il se livrait peu. Mais elle le trouvait plus sympathique qu’avant. Elle espérait au fond d’elle-même encore avoir ce genre de conversation avec lui. D’une part parce que c’était agréable de tisser des liens amicaux ou simplement de faire un peu connaissance avec les gens avec qui on travaille, et d’autre part parce que cela lui faisait fichtrement du bien ! Le coma de la psychologue l’avait plus que touchée, elle perdait une supérieure bienveillante et une amie en même temps. Bien sur il lui restait Mike, mais cela ne faisait plus qu’un ami, et ce n’était pas la même relation. Laurie lui avait démontré, ainsi que Mike, que l’amitié avait un goût agréable et Dorothy commençait à avoir envies de relations sociales. Elle en avait un peu assez de sa solitude. Mais son passé et sa timidité maladive mettaient un frein à ses envies. Ce n’était jamais évident pour aller d’aborder les autres, ni de se laisser aborder. Elle était reconnaissante à Jared d’avoir fait le premier pas et de l’avoir suffisamment mis à l’aise.

Dorothy se montrait peut-être trop franche avec lui, avouant des choses comme ses études ratées qu’elle n’aurait peut-être pas dues. Mais au fond, cela faisait partie d’elle, alors pourquoi l’aurait-elle dissimulé ? Bien sur beaucoup de personnes préfèrent ne pas dire certaines choses embarrassantes ou pouvant donner une image moins belle d’elle ; ce n’était pas son cas. Elle avait toujours été franche quand elle était en confiance et parlait, c’était une qualité que personne ne lui enlevait. Et après pour ce qui était de ses actes passés, elle les assumait pleinement. Elle avait fait des choix, parfois bons parfois mauvais, en toute conscience de cause et était là où tout cela l’avait amenée. Regrettait-elle quelque chose ? Parfois, oui, elle imaginait ce qu’aurait été sa vie si… mais de manière général, non, elle n’avait aucun remords sur le passé. La jeune femme était fière d’où elle était arrivée malgré les aléas de la vie. Elle se contentait de ce qu’elle avait en savourant pleinement le tout. Et après, tout cela la formait elle, était en elle qu’elle le veuille ou non. Il était un peu tard pour regretter quoique ce soit. De plus, Dorothy estimait que la sincérité, ainsi que la confiance, était la base de toute relation humaine durable, c’est ce qui avait manqué avec sa mère et son ex petit ami peut-être… Elle avait choisi de répondre à Jared et de converser avec lui, elle assumait donc pleinement ce qu’elle pouvait lui répondre. Et elle savait intiment que demain matin, elle ne regretterait rien de tout ceci, quoiqu’il arrive…

Dorothy se demandait quand même vaguement où cette conversation allait les mener. Certes elle n’avait pas envie d’y mettre fin trop vite, mais elle vivait seule et avait sa soirée, ce qui n’était pas forcément le cas de Jared. Cependant, elle n’osait pas regarder sa montre de peur de donner l’impression fausse que leur échange l’ennuyait. Elle avait au fond inconsciemment pris le parti de le suivre… C’était plus facile et moins prise de tête pour elle. Quelque chose lui soufflait qu’ils partageraient d’autres moments comme celui-ci si elle ne sortait pas une bêtise monumentale d’ici à la fin de la conversation. Même s’il disait peu et posait surtout des questions, ils apprenaient pas mal de choses l’un sur l’autre et dépassaient la barrière froide et neutre de l’échange professionnel. La prochaine fois qu’il y aurait une mission, la jeune femme était sur qu’elle s’en faire presqu’autant pour lui que pour Mike… Bien sur elle s’inquiétait pour tous les membres de l’équipe de terrain quand ils sortaient, mais quand même plus pour son ami dû à leur degré d’intimité…

Parler enfant avait fait découvrir à la jeune femme une autre façade de Jared. Elle avait toujours été très ouverte sur le sujet, malgré le passé familiale assez lourd à ce niveau-là. Peut-être était-ce pour cela que le sujet était facile pour elle. D’un autre côté, elle se disait parfois qu’elle aimerait en avoir au moins un, mais pour cela il lui fallait une vie sentimentale stable, dans le cas contraire elle préférait s’abstenir. Dorothy gardait les yeux fixés sur Jared. Il semblait adorer sa fille, cela se ressentait dans sa manière de parler d’elle. Elle l’imaginait très bien en père attentif et tendre…. Quand elle se trouvait face à un père et sa fille, elle ressentait le manque que l’absence du sien avait laissé en elle. Même si elle n’avait jamais cherché à savoir qui s’était, ça restait un vide en son cœur que rien ne comblerait, mais avec le temps, elle n’en souffrait plus.


« Comme tous les parents… Du moins ceux ayant un famille normale. » Se corrigea-t-elle. Elle n’avait pas souvenir que sa mère ait été du genre à parler longuement d’elle, la question étant trop embarrassante vu la réalité familiale. Dorothy perdit momentanément son sourire. Elle détestait penser à cela en général, même si elle l’assumait avec le temps.

« Refaire le monde ? Je n’ai plus cette ambition depuis longtemps… » Se contenta-t-elle de répondre un peu à court d’argument.

Étrangement, Dorothy avait eu l’impression que Jared s’était ouvert un elle, du moins un peu. Mais cela avait été trop bref et rapide pour qu’elle décode correctement le sous-entendu. La seule chose dont elle était certaine c’était que pendant un court moment, il n’y avait plus eu cette distance froide. Il s’était lui aussi pris à l’ambiance et l’alchimie amicale qui s’était nouée entre eux. Le jeune homme détourna trop vite la conversation pour que la secrétaire du SRU s’étende sur des réflexions internes. Elle suivit donc la direction et répondit sincèrement à ses questions sur ses goûts. La jeune femme répondait avec une liberté et facilité qui l’étonnait un peu mais c’était agréable de parler sans avoir de barrière. Elle ne réfléchissait pas vraiment à ses dires et laissait filtrer beaucoup d’informations involontaires sur elle-même, comme son état de célibataire ou le vide sociale de sa vie. Mais cela avait peu d’importance en ce moment… Par contre Jared ne laissait rien transparaitre de sa vie hors du SRU, gardant une certaine limite entre eux à ne pas franchir. Dorothy s’y tenait, préférant lui laissait le temps s’il désirait lui en dire plus. Le tout étant inconscient pour eux deux.


« Oh vraiment ? Et quel genre de film aimez-vous en général ? S’empressa-t-elle de demander pour poursuivre la conversation. « J’imagine aisément que vous consacriez vos temps libre à la petite puce, vous ne devez pas la voir souvent en semaine. Vous avez bien raison de profiter d’elle, parce que ce serait dommage de plus tard regretter le temps perdu… »

Dorothy avait temporairement perdu son lumineux et amical sourire. Elle pensait à sa mère, ou plutôt à son enfance quand cette dernière travaillait tellement qu’elle l’a voyait peu. Mais elle avait eu sa grand-mère. C’était le manque de temps passé avec sa mère qui avait déclenché les disputes et leur séparation. Elle savait donc de quoi elle parlait, et espérait que Jared ne commettrait pas l’erreur que sa famille avait commise avec elle enfant.

« Oh je peux vous donner des recettes très simples qui raviront votre fille ! » Proposa-t-elle spontanément sans vraiment réfléchir. « Et puis c’est surtout de l’entrainement et une question d’habitude…. »

Dorothy hésita avant de répondre à l’invitation de Jared. Elle était libre comme l’air, mais elle savait que ce n’était pas son cas… Cependant refuser lui semblait impoli.

« Et bien, personnellement je n’ai rien de prévu… Mais vous ne devez pas rentrer pour votre fille ? » Demanda-t-elle. « Mais ce serait avec plaisir. »

Dorothy et l’art des compromis, autrement dit comment dire oui et non et laisser aux autres le choix final… Elle faisait souvent cela, n’aimant pas imposer et ayant toujours peur de déranger. Bien sur elle désirait prolonger ce moment agréable, mais elle ne voulait pas y mettre fin. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus eu ce genre de contact, ni pris la peine de sortir se détendre un peu. Elle avait besoin de poursuivre la discussion mais avait peur de devenir un poids en même temps… Incertaine, elle regarda Jared droit dans les yeux et lui offrit un beau sourire. Elle attendait sa décision à lui, espérant ne pas l’avoir froissé…

[HS: fini ^-^]
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyDim 28 Mar - 21:41

Il connaissait le problème qui l'habitait depuis deux longues années. C'était l'inertie. Cette atonie dans sa vie comme s'il s'était arrêté à cet événement. Il avait pourtant eu le sentiment de ne faire qu'avancer durant tout ce temps, mais c'était l'effet qu'une telle stagnation causait sur soi et que l'on refuse de voir. On a le sentiment que tout se passe à une vitesse nous éloignant le plus loin possible de ce que l'on refuse de voir, ce qui nous terrifie, que l'on admet pas. Il avait résisté passivement depuis la mort de sa femme à vouloir avancer, changer les choses, faire autre choses de différent. Quand certains avaient besoin de changer de villes, de boulot, de vie, lui avait voulu tout conserver depuis son décès. Il avait laissé les choses à l'exacte position où elle les avait laissé dans sa chambre. Il n'avait pas trouvé le courage de ranger, de déplacer ou encore d'enlever. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Mais il s'était habitué à ce que ces choses se trouvent à cet endroit précis. Et il avait tant eu besoin de repère pour faire face qu'il lui était impossible de faire sans désormais. La tasse dans laquelle elle avait pris son café tôt ce matin là, se trouvait toujours à sa place à côté de l'évier. Ces vêtements se trouvaient toujours dans son armoire. Toutes ses petites manies qu'elle avait dans la journée, les actions qu'elle effectuait comme des réflexes … toutes ses petites choses à elles seules insignifiantes mais qui lui manquait affreusement. Ne plus entendre sa voix le matin à l'heure de se lever pour aller réveiller Stella ensemble. Ce regard qu'elle posait sur lui quand certains matins se faisaient plus dur que d'autres et qu'il l'enlaçait tendrement mécontent que la nuit soit si courte. Toutes ces routines quotidiennes qu'il faisait sans même s'en rendre compte mais qui était si importante pour lui. Essentielles à son équilibre personnel. Savoir que quand il rentrerait, il retrouvait sa fille et sa femme à la maison, lui donnait encore plus de forces et de convictions au travail. S'il avait eu des nuages dans son ciel à cette époque, ils disparaissaient dès qu'il passait la porte de chez lui. Mais comment se réadapter à une habitude que l'on ne pensait jamais perdre ? Une habitude qu'il ne voulait surtout pas laisser s'enfuir. Même si dans son petit paradis, il y avait des crises, des jours plus difficile que d'autre, l'amour qu'il éprouvait pour Lisa surmontait tout. Il n'avait jamais vécu ça avec personne. Elle lui avait tant apporté, l'avait amené à être meilleur, elle l'avait canalisé quand il avait tendance à s'emporter un peu trop vite sur des choses qui méritaient beaucoup plus de recul comme les problèmes qu'il rencontrait autrefois avec son père. Elle avait été si compréhensive avec lui et elle ne s'était pas une seule fois plainte. Il se sentait si coupable de ne pas avoir été plus à son écoute, plus attentionné envers elle … il avait le sentiment de ne pas avoir assez profiter de tout ça et maintenant il était trop tard. Il ne lui restait que le manque dévorant de son absence qui ne laissait en lui qu'un vide profond et vertigineux dont lui seul en connaissait la profondeur.

Mais ces derniers mois étaient venus perturber cette inertie. Peut être commençait-il à déculpabiliser sur certaines choses. Parce qu'il y en avait d'autres qu'il était loin d'accepter. Il ne savait pas quelle volonté l'avait poussé à bouger autant les choses. Peut être c'était-il rendu compte de l'état réel des choses et avait-il voulu les redorer. Laisser entrer cette distance entre lui et sa femme qui jusqu'à présent lui était impossible. À enfin voir le monde qui l'entourait comme il avait toujours été beaucoup moins sombre qu'il l'avait fait devenir. Que de bonnes choses pouvaient encore arriver tout comme de mauvaises mais qu'il fallait qu'il arrête de tout sur-contrôler comme il le faisait. Il avait éprouvé le besoin de contrôler son environnement, tout ce qu'il l'entourait pour ne plus être surpris par rien. Parce que les surprises que la vie lui avait faite, lui avait laissé une cicatrice inguérissable. Il était terrifié à l'idée qu'il puisse y avoir une récidive. Et cette pensée était omniprésente dans son esprit. Il avait l'impression que tant qu'elle était là, rien ne pourrait se produire. Il avait eu besoin de croire qu'il pouvait avoir un contrôle sur tout alors que malgré tout, il n'aurait pu empêcher la mort de Lisa. Mais bien qu'il ait appris à faire avec cette culpabilité qui le rongeait de l'intérieur, il ne savait jamais très bien comment il devait l'articuler avec les changements qu'il avait lui-même provoquer. Puis il avait compris qu'il fallait qu'il laisse faire …. Tout simplement. Il laissait tout bonnement couler les choses pour constater que l'impact n'était pas toujours si terrible quand bien même il n'aurait pas prévu sa retombée. Il s'était mis tellement de choses en tête dont la moitié devait surement être fausse, mais qui l'avait aidé à tenir tout ce temps passé sans elle. Peut être réapprenait-il à se rouvrit au monde extérieur faisant rentrer les bonnes choses comme les mauvaises sans que ça ne lui pose plus de problème. Là, était le plus difficile. Ouvrir la porte à la distance. En deux ans, c'était bien la première fois qu'il acceptait de raisonner ainsi. Et les effets s'étaient faits plus ou moins sentir. Bon, il ne disait pas qu'il avait totalement accepté la situation mais il la vivait désormais avec un autre regard. Du moins, il essayait. Certaines choses lui posaient encore problème mais il se disait qu'il n'y avait pas urgence que pour une fois il avait le temps plutôt que de tout retenir le plus vite possible de peur que ça lui échappe. Il défaisait petit à petit les choses sans se brusquer. Parce que le progressif était toujours plus facile à vivre. La brutalité, il n'en voulait plus. Il allait à son rythme comme il le pouvait bien que ce n'était pas toujours aussi simple que ça. Il réorganisait son extérieur mais touchait encore difficilement à son intérieur.

Et alors qu'il reposa enfin son regard sur elle, il se surpris à faire tourner machinalement son alliance autour de son doigt. Il cessa soudainement cette action, refermant son poing. Il savait que beaucoup de réflexes ou de gestes incontrôlés pouvaient trahir un état d'esprit latent mais pour en arriver à en connaître le sens, il fallait connaître un maximum la personne mais bien qu'il ne connaissait Dorothy que depuis peu, il y avait des choses qui ne mentaient pas. Elle n'avait surement pas conscience tout comme il devait en faire lui aussi, mais tout dans ses réponses traduisait cette solitude encore douloureuse qui ne semblait pas prête de la quitter. Il ne savait pas ce qui avait bien pu l'éloigner comme ça des gens et s'enfermer dans sa bulle. Il se souvenait qu'il avait été un peu comme elle au départ avant qu'il ne rencontre Lisa. Sous prétexte qu'il était plus mur que la plupart des enfants de sa classe, il ne prenait pas part aux productions de groupe. Mais pour elle, il ne pourrait affirmer ce qui l'avait renfermée à ce point là. Peut être avait-elle vécu une séparation amoureuse difficile et ne faisait maintenant plus confiance à personne ou bien cela venait de l'hospitalisation de Laurie il y a quelques mois. Mais bien avant cet accident, il ne lui connaissait pas un autre comportement opposé. Jared avait été formé pour distinguer ses petites choses dans le discours ou dans la manière d'être et de se comporter. Bien qu'il lui arrivait de se planter quelques fois, ces indices étaient très utiles dans les missions. Et faute de déformation professionnelle, il ne pouvait s'empêcher de les repérer au quotidien et cela peu importe avec qui il s'entretenait verbalement. Et indirectement, ça attisait l'intérêt qu'il cultivait pour elle. La curiosité qu'elle avait attirait en lui, était encore plus accrue qu'à son commencement. Il avait vraiment envie de la connaître en profondeur mais cela viendrait au fil du temps, progressivement. Il ne voulait rien brusquer autant pour elle que pour lui.

Chacune de ses paroles étaient teintés d'une pointe de fatalité dans la voix. Comme si elle s'interdisait de généraliser le meilleur. Autant quand elle lui répondit à propos des enfants ou encore des idées de grandeur que lui avait soumis Jared. Et à chaque fois, il remarqua dans son expression une note de tristesse comme si cela lui rappelait bien des malheurs. Jared n'avait nullement envie de lui rappeler des instants pénibles pour elle. Mais cela semblait venir de son passé. Elle parlait avec une telle résignation … et il en fut troublé. Il aurait vraiment aimé avoir les mots qu'il fallait pour l'orienter un peu plus positivement mais il ne la connaissait pas assez pour cela. Et il n'avait pas le moins du monde envie de paraître impoli surtout qu'elle ne risquait pas de comprendre pourquoi il lui répondrait ainsi. En réponse, il lui sourit amicalement préférant ne pas entrer plus profondément dans le sujet. Elle était passé sur ce qu'il qualifiait de bavure, de raté avec lui alors il lui devait bien ça.

Elle enchaina sur ce qu'elle lui avait dit avec un enthousiasme certain qu'il lui plut. Dorothy parlait tant en connaissance de cause et Jared ne pouvait qu'approuver. Elle devait avoir souffert d'un éloignement similaire elle aussi. Cette pensée ne l'enchantait pas. Bien qu'il ne la connaisse pas vraiment, il ne lui souhaitait pas pareille situation. Le courant passait si bien entre eux, les choses venaient naturellement sans gêne, une alchimie inexpliquée mais qu'il appréciait vraiment beaucoup. Ça marquait pour lui aussi un changement certain dans sa manière d'être qu'il ne trouvait pas désagréable. La vie commençait peut être à se remettre à le surprendre positivement. Et si à une époque, il n'aurait peut être jamais engagé la conversation avec elle, aujourd'hui, il avait vraiment ressentit le besoin d'aller vers elle. On prend toujours des risques plus ou moins grands en amitié comme en amour mais avec elle, il semblait minimes. Et c'était peut être ce qu'il avait envie. D'une relation sans plus de complication.

-J'aime beaucoup les thrillers psychologiques qui vous font réfléchir, qui vous amène à vous poser les mêmes questions existentielles, des questions d'éthique. Et vous, vous êtes plutôt quel genre ?

-Exactement...
laissa t-il couler alors qu'il vit son visage s'éteindre.

Il ne voulait pas la voir ainsi. Elle qui rayonnait toujours d'extrêmement de bonne humeur et qui débordait de sympathie. Il ressentait tant d'injustice en cet instant à l'égard de ce qui avait pu affecter la jeune femme. Puis elle retrouva son sourire et lui donna quelques conseils culinaires qu'il reçut avec enchantement. C'était toujours bon à prendre.

-Mais ce n'est pas de refus, elle sera enchantée je pense … autant que moi.

Puis il lui proposa dans la foulée si elle était intéressée pour aller prendre un café en sa compagnie. Il n'avait nullement envie d'achever cet échange fort sympathique. La réponse qu'elle lui donna lui évita de se positionner. Il lui sourit face à cette parade puis lui répondit :

-Si, en effet, mais ce n'est que l'espace d'une demi heure. Je ne pense pas qu'elle m'en tiendra rigueur si je suis rentré à l'heure de la mettre au lit … Alors ça vous dit ? Sinon ce n'est pas grave, je pense que l'on pourra remettre cela à une autre fois ...

Il ne voulait pas inutilement gâcher le temps qu'il pouvait passer avec sa fille mais il s'accordait cependant une marche de manœuvre pour sa propre vie. Il savait que sa fille ne lui reprocherait pas une heure de retard bien qu'il savait qu'elle s'impatienterait tout autant. Son grand-père irait la mettre au lit aux heures établies. Mais il ne la faisait cependant pas passer au second plan. Sa fille était ce qu'il avait de plus cher au monde et jamais il ne la délaisserait. Il ne se l'imaginait même pas. C'était tout simplement impossible. Stella était celle qui comptait le plus à ses yeux et ça ne risquait pas de changer.
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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyMar 6 Avr - 14:11

Dorothy progressait depuis son entrée au SRU, et étonnement vite. Laurie avait raison, quand on veut changer on y arrive forcément. Avant, et ce aussi loin qu’elle se souvienne, elle n’était pas du genre à parler avec quelqu’un, à créer des liens. Elle avait toujours été une solitaire, restant volontiers dans son coin lors des récréations. Et cela pour deux choses : d’abord c’était dans son caractère, ensuite sa position de fille sans père était source de moquerie dés son plus jeune âge. La solitude était devenue une protection contre l’agression du monde extérieure. Et cela l’était resté à l’adolescence, même si au lycée, elle avait pu mieux s’intégrer à un groupe. Dorothy avait toujours eu dur à se lier d’amitié, surement dû à tout cela. Et même une fois adulte, dans le monde du travail, où personne ne connaissait son histoire, elle avait toujours gardé cette distance entre elle et les autres. Et au fond, personne n’avait essayé de passer outre… Et puis à l’époque, elle changeait souvent de petits boulots ce qui limitait fortement les échanges réels. Avec les années cependant le manque c’était installé en elle. Elle désirait trouver sa place dans la société de Toronto, avoir des liens avec d’autres, ne plus avoir cette impression d’exclusion qui al transperçait de plus en plus. Mais il n’était pas évident de changer de personnalité et les marques du passé étaient déjà trop ancrée en elle. Alors Dorothy avait progressé à petits pas, lentement mais surement. D’abord, elle s’était trouvé un emploie stable dont elle pourrait être fière : secrétaire du SRU. Ce n’était pas un but en soi, elle cherchait du travail, elle s’était dite pourquoi pas ? Elle avait fait de son mieux et elle avait eu le job ! Une fierté personnelle qui l’avait encouragée. Nouvelle situation qui lui donnait une stabilité, elle avait donc pu essayer de s’intégrer à l’équipe. Ce ne fut pas forcément facile, et seule elle n’y serait pas arrivée. Mais Laurie et Mike avaient été là, l’avaient prise sous leur protection et aidée. Aujourd’hui, elle savait qu’elle leur devait en partie d’être capable de soutenir cette conversation avec l’agent Parker. Oui, elle avait bien évolué, elle s’était ouverte un peu plus aux autres… Et c’était plus qu’agréable comme sentiment. Elle pouvait être fière d’elle, quand elle voyait le chemin parcouru. Mais elle savait qu’elle avait encore des choses à faire pour se reconstruite totalement et savoir vivre avec cette « tare » que sa mère désirait tant cacher. Elle était réaliste et ne baisait nullement les bras. Un jour elle y arriverait !

Dorothy croisa le regard de Jared et lui offrit un sourire amical. Étrangement, sourire avait toujours été facile pour elle, paraitre heureuse et gaie aussi. C’était une manière d’éloigner les questions de sa grand-mère mais surtout de sa mère, qui à ses yeux avait déjà assez souffert de la situation. Plus jeune, elle évitait de raconter ce qui lui avait fait mal à l’école, se contentant de babiller sur des détails et de sourire. De plus, Dorothy était d’un naturel gentil et accueillant, surtout au SRU. Alors sourire était un automatisme, une manière d’être pour elle tout autant qu’une défense. Aujourd’hui, il lui était difficile de savoir si elle offrait un sourire pour être agréable à l’autre ou pour se protéger. La jeune femme ne fixa pas trop longtemps l’agent Parker, et ramena bien vite son regard sur un détail du bâtiment. Elle n’arrivait pas trop à regarder droit dans les yeux les gens, ayant toujours peur qu’ils y lisent ce qu’elle cachait de son mieux… Et puis, elle savait qu’elle était analysé, amis elle ne lui en tenait pas rigueur. C’était comme pour son sourire à elle, une habitude du jeune homme. Après tout, il passait sa vie à analyser les autres, alors cela avait dû d’éteindre sur lui et ses relations aux autres. Du moins, elle l’imaginait ainsi… Mais peut-être qu’après tout, il ne la psychanalysait pas. En tout cas aucune de ses questions n’étaient indiscrètes ou ne portaient sur un fait intime de sa vie. Et elle lui était reconnaissante de respecter cette limite entre eux, et de rester sur les banalités.


En y regardant de plus près, Jared Parker ne livrait pas grand-chose de lui, si ce n’était sur sa fille. C’était agréable pour Dorothy qui n’avait pas eu de père, de voir le lien qui pouvait cependant unir un homme à sa fille. Quelque part, cela lui réchauffait le cœur, et changeait un peu sa manière de voir. Et non, tous les représentants de la gente masculine ne tournait pas le dos quand un enfant naissait, certains savaient faire preuve d’application et d’amour. Cela brisait un stéréotype ancré en elle depuis trop longtemps. Cette vision tronquée qu’elle devait à sa propre histoire venait d’être mise en pièce inconsciemment par Jared. Qu’allait-elle encore modifier au cours de leur conversation ? Au fond, il avait une bonne influence sur elle et sa vision de la vie, même si elle restait très pessimiste.

Et puis, elle savait aussi être enthousiaste, surtout sur des détails. Il lui semblait qu’elle lui communiquait un peu de sa joie de vivre au vu du sourire qu’il avait accroché aux lèvres. En tout cas sur de terrain aussi neutre que le cinéma, la musique ou la cuisine, Dorothy était sure de faire peu d’erreur et de ne pas verser dans la mélancolie. Elle gardait l’espoir de créer des liens amicaux avec lui comme avec Mike.


« Hum, tout ce qui fait rire, émeut en général. Sinon j’aime les films historiques et certains films de fantasy. » Répliqua-t-elle.

Dorothy sut au ton morne du jeune homme qu’elle en avait trop dit et s’était découverte un peu de trop. En même temps, elle devinait le visage triste et fermé qu’elle devait présenter en cet instant où ses pensées avaient volé vers son étrange famille. Elle devait se reprendre, passer outre de cela pour garder la conversation et éviter les questions. Avec un effort sur elle-même, elle se força à sourire et paraitre détendue, du moins d’apparence parce qu’elle savait que ses yeux garderaient leur lueur triste encore un peu. Elle détourna de nouveau le regard et se concentra sur la réponse de Jared, faisant abstraction totale de ses pensées. C’était le seul moyen de ne pas en dire trop. La conversation passant sur la cuisine, lui permit de se remettre totalement.

« Je vous ferais une liste dans ce cas » Proposa-t-elle, enchantée de pouvoir rendre service.

Dorothy avait espéré que sa réponse à la proposition de Jared lui éviterait de devoir choisir. Mais il n’était pas facile de piéger l’agent du SRU, qui lui renvoya bien sympathiquement l’ascenseur ! Elle devait se décider assez rapidement. Eta près tout, pourquoi pas ? Ce serait agréable de finir ainsi sa longue journée de travail, et leur permettrait de parler de chose et d’autres encore un peu. Intimement, elle savait que cela lui ferait du bien à elle et elle devinait que lui aussi en avait besoin.

« Dans ce cas, c’est oui » approuva-t-elle avec un sourire amusé.

Après tout tant qu’elle ne devait pas prendre le métro trop tard pour rentrer… Tout irait bien !




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MessageSujet: Re: And ... One Good Point [Dorothy Jenkins]   And ... One Good Point [Dorothy Jenkins] EmptyMar 13 Avr - 19:04

Leur relation lui apparaissait presque symbolique. Elle portait cette valeur de renouveau pour lui. Comme si elle avait été celle qui marquera sa reprise de contact. Elle l'avait indirectement aidé à ce que cela se passe en douceur. Un échec dans un tel rapport aurait pu tout ruiner. Et pourtant dans son job, il en voyait des personnes. Mais il savait s'extraire. Alors que là, c'était à Jared qu'elle parlait et non à l'agent Parker. Et lui aussi il émettait une différence. Il savait parfaitement s'extraire de sa vie privée dès qu'il était au boulot et inversement. C'était aussi ça qui lui avait permis de continuer après la mort de sa femme. Beaucoup déménageaient et changeaient de travail. Mais au regard de ce qu'il avait vécu et des espoirs qu'elle avait nourri en lui, il ne pouvait tout plaquer. Il savait que rien ne serait facile, tout comme il n'aurait acquis cette facilité en tout laissant tout en plan. Non, il tenait bien trop à son job. Il avait été le ressort de son existence, puis il y avait eu Lisa. C'était incomparable, mais malgré tout, Jared était un homme rationnel. Cette décision n'avait pas été un problème. Pour tout le reste, c'était bien différent. Lui que l'on pourrait prendre pour un homme droit et juste qui ne fait peut être jamais d'erreurs, qui ne prend jamais de mauvaises décisions appuyé par son statut de père, la barre était très haute. Et il s'efforçait de la maintenir au même niveau, s'y accrochant inexorablement. Ne laissant rien paraître bien qu'il n'est jamais été très expressif. Cette neutralité avec laquelle il jouait, il l'avait depuis tout gosse. Il ne montrait jamais rien. Mais il n'en souffrait pas pour autant. C'était naturel chez lui. Mais les drames qui jonchent sa vie ont quelques peu apporté un poids supplémentaire renforçant cette partie de sa personnalité. Dans le fond, il avait toujours été du genre solitaire. Alors peut être qu'il se retrouvait beaucoup dans la jeune femme ce qui rendait le contact beaucoup plus exclusif. Réapprenant petit à petit, c'est à travers elle qui retrouvait celui qu'il était et la force qu'il avait autrefois animé. Parce qu'elle était pas à même de comprendre même sans savoir, du moins pour le moment. Une porte s'entrouvrait lentement donnant accès à bon nombre de choses. Certes, elle n'était pas ouverte en totalité, mais un pas en avant était fait. Ce n'était pas le genre de porte que l'on ouvre pour s'y cacher derrière et la refermer brutalement sur l'autre. Non, celle là laisser entrevoir un espoir de réussite. Et c'est ce dont il avait besoin. Savoir qu'il était encore capable de nouer des liens sociaux durables.

Il surprit entre eux ce creux. Mais rien ne pouvait l'empêcher. On s'implique forcément dans nos paroles et surtout quand on est sincère. C'était ce qui faisait d'eux des humains. C'était inné. Lui aussi, bien qu'il avait un contrôle certain de tout ça, il ne pouvait s'éviter de trop en dire, tout comme on ne peut prévoir que tel ou tel mot aura un écho négatif en l'autre. Ce n'est pas le genre de choses qui se prévoit, mais indirectement ça les rapprochait. Il pouvait de cette façon faire plus attention à ces mots repérant les points plus ou moins fâcheux ou alors occulter tels ou tels sujets qui auraient pour effet de la plonger dans la morosité. C'était ainsi que l'on apprend à connaître l'autre. On étale au sol toutes les pièces du puzzle que l'on construit seul au départ puis que l'autre en corrige, en soutient, ou alors en facilite l'assemblage. Il affirmait silencieusement, elle confirmait à voix haute. Mais cela semblait si simple. Parfois, les pièces les unes à côté des autres ne sont que leurres ou alors ne correspondent pas aux bonnes pièces à associer. Mais avec elle, il n'avait pas à craindre cet aspect là de la chose. Il ne se l'expliquait pas mais il savait qu'elle était sincère et honnête avec lui. Elle le lui avait dit. Elle assumait parfaitement et ne se cachait plus.

-Oui, je dois bien avouer que ce genre cultive l'intérêt également.
Revenant sur le débat ciné qu'ils échangeaient.

Commencer par connaître ces gouts était plutôt un bon départ. Ça en était presque la base. C'était le genre de petits détails qu'il n'oublierait pas et qui marque l'attention que l'on porte. Ça ne relevait pas d'un effort simple et basique. Non, mais d'une envie volontaire et engagée. Il s'investissait enfin dans quelque chose de concret. Et ça lui était agréable. Sans préavis. Sans réflexion ni anticipation.

-Je vous remercie.
Ajouta t-il alors qu'elle se proposait de lui apporter son aide là où il galérait un peu.

Il dégraissait lentement mais surement les circuits du déroulement d'une telle action. Sans qu'il n'y est de gêne ou alors d'obstacles insurmontables venus se poster sur sa progression. Sans que le moteur cale ou tombe en panne sèche. Pas plus d'étouffement ou alors d'encombrements provoquant une difficulté dans l'avancement de sa réparation. C'était presque aussi simple que la mécanique. On démonte, on trouve la faille, on colmate ou on remplace et on remonte. Bien qu'il existait aussi dans ce domaine des mystères … des incompréhensions, des irréductibles … l'essentiel est que la machine continue de tourner.
Elle accepta avec joie sa proposition et tout deux sortirent du QG pour s'engager dans la rue principale.

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